Et encore ....
Environnement
L’équilibre écologique du plateau tibétain est très fragile en raison du climat et de l’altitude qui ralentissent le renouvellement biologique. On y trouve une importante biodiversité de la faune et de la flore comparable à celle de la forêt amazonienne. Une partie du Tibet est aujourd’hui encore considérée comme une des dernières zones écologiques vierges de notre planète ; il s’agit du nord-ouest du Chang Tang ou Plateau Tibétain, au sud du désert du Taklamakan dans le Xinjiang. Michel Peissel l’a partiellement exploré avec son équipe[65]. Les régions tibétaines s’étendent de la haute steppe glacée jusqu’aux déserts des hauts plateaux, aux forêts tropicales, et aux prés alpestres. Le Tibet est également la source de l’ensemble des grands fleuves d’Asie, comprenant le Gange, le Salween, le Huang He (ou fleuve Jaune), le Mékong, le Brahmapoutre, le Yangzi Jiang (ou Yangtzé), le Sutlej et l’Indus ; ils sont alimentés par une précipitation moyenne de 100 mm dans le nord du pays jusqu’à plus de 1 000 mm dans le sud-est.
La pérennité de l’environnement du Tibet est mise en danger par l’exploitation de mines, notamment celle d’uranium à Têwo (préfecture autonome tibétaine de Gannan, province de Gansu), ouverte en 1980 par le département d’État de l’industrie nucléaire comme source la plus importante d’uranium. Le matériel radioactif de la mine a été incorrectement manipulé, induisant un nombre élevé de cancers et de malformations congénitales chez les populations avoisinantes. Avant que la mine ne soit ouverte en 1980, l’environnement était peuplé par une grande variété de poissons, d’oiseaux, de plantes et d’espèces animales, mais est depuis devenu une terre stérile. Le bétail souffre également d’un taux de mortalité exceptionnellement élevé. Les médecins locaux rapportent que près de la moitié des décès dans le secteur sont dûs à des cancers, dissimulés en raison "de secrets d’État". Aucune mesure préventive n’est prise pour protéger la vie humaine et animale[66],[67].
À proximité des rives du lac Kokonor, dans le district de Haiyan, au sein de la préfecture autonome de Haibei, Deng Xiaoping supervisa la construction d’un centre de recherche d’armes nucléaires sur le plateau tibétain au début des années 1960 appelé la Neuvième Académie[68]. C’est là, entre 1958 et 1964, que furent développées la première bombe atomique chinoise et, 2 ans plus tard, la première bombe à hydrogène chinoise. À la fin des années 1970, une usine d’enrichissement d’uranium fut construite sur le site du lac Kokonor, usine qui produisait quotidiennement près de 400 kg d’uranium. Dans le livre « Industrie nucléaire contemporaine » écrit par Li Jue, directeur de la Neuvième Académie, les Chinois reconnaissaient que jusqu’en 1991, l’usine de Haiyan était toujours leur centre principal de recherche militaire nucléaire. Leurs déchets nucléaires auraient été longtemps stockés dans le lac lui-même et dans les années 1970 de nombreux enfants de nomades ont été atteints de leucémies et de malformations. Le lac Kokonor, le plus grand lac d’eau salée du Tibet, est contaminé par la radioactivité.
La Chine débuta la construction de son premier centre de stockage de déchets nucléaires au Tibet en 1993, dans une région aride de la province de Gansu, rapportait une dépêche du 11 novembre de l’agence Reuters. La Chine prévoyait alors la construction de trois autres centres de stockage pour promouvoir son développement en énergie nucléaire. Le premier centre de Gansu aura une première capacité de stockage de 60 000 m2 de déchets radioactifs, qui sera portée à 200 000 m2. À l’époque, aucune précision n’avait été apportée sur le mode de traitement et de stockage des déchets radioactifs[69]. L’agence de presse chinoise Xinhua a reconnu que des déchets nucléaires étaient déposés au Tibet. Le 19 juillet 1995, elle rapportait l’existence d’une décharge de 20 m2 pour les polluants radioactifs dans la préfecture autonome tibétaine de Haibei, près des rives du lac Kokonor[70].
Il existe plusieurs sites fortement contaminés par la radioactivité au Tibet. Pourtant, les effets des polluants radioactifs déversés dans l’eau du plateau tibétain se feront sentir bien au-delà car dix des plus grands fleuves d’Asie y prennent source. De plus, les vents de haute altitude qui soufflent au Tibet peuvent transporter la radioactivité à de grandes distances.
28/05 22:48 - TZ
Incroyable de voir que quelqu’un qui "aurait" été au Tibet en 1996 soit aussi (...)
26/05 09:55 - hgo04
relol.. décidément.. """Le communisme c’est de la merde.. mais pas la (...)
26/05 08:47 - sisyphe
par hgo04 (IP:xxx.x11.119.138) le 26 mai 2008 à 00H07 """"Le (...)
26/05 01:12 - hgo04
Allez, juste un petit dernier ?? http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6695 (...)
26/05 00:15 - hgo04
"""Sinon, vous en pensez quoi du régime chinois, globalement, concernant les (...)
26/05 00:07 - hgo04
""""Le Dalaï-Lama, qui a instauré, en exil, un GOUVERNEMENT DEMOCRATIQUE, (...)
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