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Commentaire de Bulgroz

sur Enquête sur... « La condition noire »


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Bulgroz 24 mai 2008 12:23

Cela fait maintenant un moment que les Africains nous bassinent avec leurs sempiternelles obsessions : la colonisation et l’esclavage.

Je crois qu’il existe une raison assez évidente à leur attitude et à celle de leurs « frères ».

Quand ces types se baladent en France, en Occident, ils constatent avec effroi et consternation que rien, rien, rien, absolument rien de tout ce qu’ils y voient, de tout ce qu’il utilisent, de tout ce dans quoi ils baignent, ne doit quoi que ce soit aux siens. Rien

Ni la technologie (raffinage du pétrole, avions, production d’électricité, automobile, bateaux, numérique, agriculture traditionnelle ayant façonné les paysages, agriculture innovante permettant l’autosuffisance alimentaire et permettant de distribuer des sacs de farine au Zimbawé, en Somale...) ni la science (physique, chimie, médecine, recherche fondamentale), ni la philosophie, ni le patrimoine culturel (cathédrale, églises, prieurés, abbayes, ouvrages d’art, ), rien, rien, rien.

Quand il tourne ses yeux vers les USA, la Chine, vers le Japon, vers la Corée, c’est la même chose.

Rien n’a été conçu grâce à leur aide, leur contribution, leur participation.

Le monde Africain n’aurait pas existé, la civilisation occidentale serait strictement la même.

En Afrique même, les infrastructures existantes ont toutes été construites dans le court temps de la colonisation blanche :combien de routes ont été construites depuis, combien d’ hôpitaux, combien d’ouvrages d’alimentation en eau, d’assainissement , combien d’écoles, d’universités, de bibliothèques ?

Pour survivre, pour se défaire de son affreux complexe d’infériorité et pour retrouver un peu d’estime de soi, l’Africain qui se balade en Occident se dit alors, merde, c’est pas possible, cela ne peut pas être possible. Il opère un complet déni de la réalité et il cherche à échapper à ce sentiment par les moyens du bord.

Le premier relève du déni et de la théorie du complot :

Ce sont les noirs qui ont tout inventé et c’est l’occident qui a volontairement caché cette supériorité africaine grâce à une politique concertée du « black-out » (sans jeu de mot).

C’est la fameuse théorie de la « black Athena » selon laquelle, l’Egypte étant noire (ce qui est faux bien sûr mais toute tentative de correction rentre dans le schéma du complot, comme pour les négationnistes), la Grèce s’étant inspirée de l’Egypte et étant à la source de l’occident, ce sont donc bien les noirs qui sont à l’origine de tout.

A cela s’ajoute le fait que, selon eux, l’occident tire toute sa puissance de la force noire mobilisée par la traite et la colonisation, sans lesquelles notre révolution industrielle n’aurait jamais pu avoir lieu.

Le deuxième de ces moyens relève de la victimisation :

Si le peuple noir connaît la condition qui est la sienne, c’est à cause de l’esclavage et de la colonisation qui ont, à la fois privé l’Afrique des moyens de son développement et permis celui de l’occident.

A ce titre, plus que d’éventuelles réparation, les noirs attendent de l’occident une reconnaissance, permettant valider (ou de faire comme si) ces théories. « On s’excuse » ne suffit pas, ce qu’ils veulent c’est, « on s’excuse et c’est bien à cause de nous que vous êtes ce que vous êtes. Si nous n’avions pas interféré dans votre développement, c’est vous qui occuperiez notre place, c’est à vous que nous devrions tout ce que nous avons fait »

Tout cela est bel et bien un problème d’estime de soi et l’assentiment que nous donnons à ces revendications doit être vu par nous comme un simple acte de fraternité et de pitié afin que les Africains reprennent un peu confiance en eux et ne s’enferment pas dans une paranoïa schizophrénique.

Finalement, on ne sort pas de ce vieux paternalisme : heureusement, il y a le discours de Dakar destiné à sortir les Africains de cet immobilisme :»arrêtez la victimisation et la justification historique de vos déboires actuels, réconciliez vous, retroussez vos manches, construisez, bâtissez vos sociétés, vos cathédrales, vos routes, vos hôpitaux et cessez de pensez qu’en cherchant à venir chez nous vous allez régler vos problèmes. Il était temps que ce langage de vérité soit tenu. L’Occident se ferme à cet afflux des populations Africaines. Il est temps de compter sur vous même ».


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