On pourrait croire, à la lecture de cet article, que le marché français de l’édition est verrouillé par 6 ou 7 grands groupes. Ce serait faux. Il n’y en a que deux . Voir tous les détails sur cette page :
http://forestent.free.fr/livres.html
Un peu d’histoire : Hachette en a progressivement regroupé une bonne partie sous statut semi-public, et c’est Giscard qui a donné en 1980 (au sens propre) Hachette à Lagardère (le père d’Arnault).
Quand Chirac a privatisé la générale des eaux en 1987, il y a mis un de ses "hauts fonctionnaires", Messier, qui avait participé à la privatisation ainsi qu’à celle de TF1. Messier, qui aimait bien dépenser les sous du contribuable, a acheté le reste, puis fait faillite. Le ministre UMP de l’époque, Aillagon, (l’homme de la DADVSI), a voulu refiler le solde à Lagardère, qui aurait eu presque tout. L’UE l’a interdit.
Du coup, il a été obligé de les brader vers 2003 sous le nom de "Editis" à un copain : la famille Wendel (si si vous connaissez, Ernest-Antoine Seillière, ancien patron du Medef). Ernest a juré qu’il les garderait très longtemps. Il vient tout juste de les revendre avec une bonne plus-value au groupe espagnol Planeta. Ce groupe a été le meilleur soutien du franquisme, reste très proche des neocons, a entretenu les meilleures relations avec Aznar, aujourd’hui administrateur du Newscorp de Murdoch.
Mais ce n’est rien comparé à ce que vont être bientôt les privatisations de GdF et Areva. 