Mon père m’a laissé de quoi publier 144 épisodes, avec la trame, la bible des personnages et quelques milliers de formules à caser.
Il avait trouvé un souteneur, enfin, un éditeur, quelque temps avant de partir, dont l’empressement vis-à-vis de ses poulains laisse sceptique vu son teint hâlé par les séances d’UV dans les beaux quartiers, mais bon.
Le bling-bling n’était pas sa préoccupation, sachant que la vente d’un livre lui aurait rapporté 7%, avant impôts et donc ma mère, comme ayant-droit, dans la mesure où je me suis engagée par ailleurs à poursuivre son le rêve de mon père, ne touchera de quoi m’inviter à savourer une pizza réchauffée dans un centre commercial qu’au bout de deux cents exemplaires !
Suivant les conseils de plusieurs personnes ayant eu l’amabilité de me lire, je vais tenter une aventure parallèle, toute seule, sur lulu.com, site d’autoédition recommandé par un lecteur.
Le lien est http://www.lulu.com/content/935222
Je sais que mon style de base est moins acerbe que le sien., d’autant que ma langue maternelle est l’allemand, ma langue paternelle le français et que j’ai été élevée au Royaume-Uni.
Il a relu mes premières tentatives, rectifiant les germanismes et les anglicismes, m’incitant à ’enlever de l’eau et mettre davantage de vin.’
J’essaie d’éviter deux écueils : ne pas devenir un Bigard féminin tendance Christine Angot ou Lolita Pille, ne pas verser non plus dans la bibliothèque rose dans laquelle les personnages ne paient aucune facture et n’ont pas besoin de travailler, ne pensant qu’à leurs problèmes de calcif avec masochisme et attermoiements à la Hamlet.
A vous de juger !
Bien cordialement
Bérénice