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Commentaire de Paradisial

sur Turquie : vers l'interdiction du parti au pouvoir ?


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Paradisial Paradisial 28 mai 2008 13:15

SysATI,

.

    La laïcité ce n’est ni la négation de La Religion ou des religions, ni leur interdition, mais, correspond, plutôt, à la création d’un cadre favorable dans lequelle toutes les religions peuvent convenablement coexister sa ns quelconques heurts.

    Dans un cadre laïc, l’athéïsme ne peut point être la règle ; il ne serait qu’une obédience parmi tant d’autres.

    L’athéïsme lui aussi est une croyance religieuse (nihiliste), que les athées veuillent le reconnaitre ou non.

     

    L’Islam est par défaut laïque, dans le sens qu’il permet en son sein (en tant qu’institution sociopolitique) la coexistance d’autres religions.

    La création du statut de dhimmi est une preuve manifeste de la laïcité de l’Islam.

    La laïcité du modèle islamique a permi de préserver le christianisme et le judaïsme dans leurs aspects religieux, identitaires, culturels et cultuels (voire linguistiques) voilà 14 siècles durant au sein du monde musulman.

    La fausse laïcité occidentale (plutôt l’intégrisme laïcard athéiste) se demande toujours comment intégrer l’islam ?! si ce n’est en l’effaçant !!! Fichtre.

    La dhimmitude correspondait à une volonté d’intégrer socialement les juifs et chrétiens vivant en terre à majorité musulmane, en les appellant à contribuer fiscalement dans l’effort de construction de la Nation (tout en conservant leurs spécificités culturelles et religieuses) via un impôt fiscal qui leur était spécialement dédié (ayant la même vocation que ceux de notre monde actuel) au même titre que leurs frères musulmans qui eux de leurs côté payaient un impôt coranique (sur les revenus) (nommé zakat).

    Voilà une forme alternative de la laïcité (sous le même toit tout le monde paye des impôts, et à chacun sa religion), ancienne de voilà 1400 ans.

    Que les musulmans auraient été les seuls de leur côté amenés à payer des impôts aurait été une discrimination fiscale saugrenue et injustifiée, profitable qu’aux non-musulmans.

    Que certains (politiciens) aient écarté l’esprit de dhimmitude au-delà de son objectif assimilationniste n’engage pas l’Islam, mais rentre dans le cadre du despotisme, dont des musulmans eux-mêmes souffrèrent du temps de certains tyrans.

    Le statut de dhimmi fut un statut émancipatif plutôt qu’exclusoir.

Allez demander conseil à ces juifs d’Andalousie, et puis auprès de leurs descendants ayant vécu du temps de Ferdinand et d’Isabelle la Catholique, lesquels étaient les mieux émancipés.

Allez demander aussi aux ailleuils ashkénazim pourquoi à chaque vague de pogroms ils partaient en lots vivre chez les musulmans.

Allez chercher sur quels continents existent les plus anciennes synagogues, et le plus grand nombre de mosolés de saints juifs.

Et référez vous entre temps aux écrits bibliques, où quiconque n’appartenait pas à la race des "élus" était digne de passez sous le fil de l’épée, sous prétexte que sa seule présence souillait la terre. Pas de prosélitisme, pas de prêche, pas d’appel au chemin de Dieu, non non, l’épée expéditive, pas la peine de discuter ou d’expliquer sa religion à l’autre. L’autre était de trop, juste parce qu’il n’était pas de la même race : quelle belle attitude théosophique.

L’intégrisme laïcard amène certains à considérer l’autre comme étant un attardé mental, juste parce qu’il est croyant : quelle belle attitude philosophique.

A propos : voilà ma définition personnelle de la religion :

La religion a pour finalité de mettre l’homme en bonne résonance avec son créateur, mais aussi en bonne résonance avec les autres hommes (car la première résonnance ne saurait être acceptée sans la seconde, et la seconde ne saurait être bien appréciée sans la première).

Elle est assez noble par rapport à votre vision réductrice débilisant l’humain porteur d’une telle belle espérance.

Salam


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