Le débat sur les bienfaits ou non de la mixité à l’école est une vieille histoire, qui avait été tranchée dans les années 60, et remis en cause récemment, notamment sous la pression des groupes religieux, et de certains auteurs comme Michel Fize, sociologue au CNRS, dont on trouvera ici un interview, et des avis opposés, tels ceux, entre autres, de Roch Chouinard, professeur au Département de psychopédagogie et d’andragogie.
Que le débat puisse avoir lieu, entre spécialistes, parents d’élèves, enseignants, pédagogues, psycho et sociologues, dans l’intérêt des familles et des élèves, est une chose.
En revanche, le prétexte invoqué par le gouvernement d’une soumission à une directive européenne, est un mensonge, et l’adoption FORCEE de cette mesure par le parlement, sans débat préalable et contradictoire, est une forfaiture, et un déni de justice, notamment sous la pression de Nadine Morano, ayant fait supprimer un amendement adopté en commission par les sénateurs
Mesure venant après celle de l’ouverture des piscines aux seules jeunes filles, prises dans plusieurs communes, et dénoncée par l’observatoire du communautarisme, comme contraire au principe d’égalité, ciment des institutions républicaines.
Ensemble de mesures, donc, qui ouvre les portes aux revendications de tous les groupes religieux (de toutes obédiences), s’attaque aux fondements égalitaires de la République, et constitue un élément de plus du retour du religieux dans la sphère publique.