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Commentaire de sisyphe

sur La fin de la mixité scolaire : le retour (en douce) du religieux


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sisyphe sisyphe 29 mai 2008 00:10

@ Forest Ent

Pour la question des "marques", je suis d’accord, mais il ne faut pas confondre la cause et les effets.

La prédominance des marques, pour les écoliers, est le résultat de l’évolution de la société marchande, et de ses organes de diffusion. A l’époque où les écoliers portaient tous le même uniforme, il n’y avait pas la télé, la pub ; les écoliers n’étaient pas encore un coeur de cible pour les publicitaires et les marchands.

On ne peut, de ce point de vue, comme d’autres, revenir en arrière. Si d’aventure, on imposait à nouveau l’uniforme scolaire, c’est, une fois quitté l’école, que les mêmes causes produiraient les mêmes effets, et le monde marchand son intox d’incitation à l’achat et aux signes extérieurs d’appartenance aux "privilégiés", ou du moins aux "branchés"

De même, pour la mixité, revenir en arrière serait une régression. Les garçons et les filles ont appris, apprennent à vivre ensemble, sur un pied d’égalité (au moins à l’école), et ça me semble tout à fait indispensable ; d’autant plus qu’à l’extérieur, comme on peut le voir, cette égalité est loin d’être acquise (notamment , justement, sous la pression des archetypes coutumiers, sociaux, et, surtout, religieux).

C’est à l’école, comme elle l’a toujours été depuis Jules Ferry, d’assurer le rôle du champ d’apprentissage et d’acquisition de l’égalité citoyenne et républicaine.

Dans le champ de l’école, de même qu’avant, il n’y avait pas de fils de riches ou de pauvres (ou, du moins, que ces différences y étaient évacuées), il ne doit pas, non plus, y avoir de filles ou de garçons, de blacks, de beurs, ou de blancs : il ne doit y avoir que des élèves.

Ensuite, que l’attention soit portée sur chaque cas individuel, selon ses capacités, ses difficultés, ses particularités, me semble tenir du rôle de l’école et de ses enseignants. Encore faut-il, pour celà, que les conditions de la scolarité le permettent (en personnel, en qualification, en temps et en espace, en salaire aussi), ce dont la politique actuelle ne permêt pas de prendre le chemin ; mais ceci est une autre histoire...

 


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