D’où un texte anodin cache la volonté du pouvoir de transférer les prérogatives parentales vers l’école et l’état.
Après la garderie institutionnalisée, maintenant le corps enseignant va devoir faire de l’éducation, retour de la morale, et maintenant ségrégation sexuelle.
Bien sûr que la laïcité est en péril, quand on laisse à l’état le soin d’éduquer les enfants, celui-ci peut les influencer dans chacun des axes qui lui sied y compris l’idéologie religieuse.
De plus le désengagement économique de l’état dans l’école publique en terme monétaire et de personnel pousse les parents de gré ou de force vers le secteur privé à majorité religieuse, joint à cela les nouvelles directives obligeant les communes à financer le privé au même titre que le public.
Toutes ces petites entorses à l’enseignement publique présage d’une remise en cause généralisée des contrats état-école ouvrant à une plus grande liberté d’action du secteur privé et donc religieux et visant à supprimer les programmes unifiés.
A court terme, le résultat prévisible est la fermeture d’un grand nombre d’établissements publiques laissant le seul champs de l’élite aux grands lycées d’état, le tout venant végétant dans la médiocrité d’une éccole confessionnelle payante de classe dont l’intérêt sera de prolonger les cursus en distribuant un enseignement au rabais et l’austérité admise de tous les corps confessionnels.
Il est bien évident qu’une école discriminatoire coute moins cher aux actionnaires et que l’enseignement peut être plus facilement segmenté en fonction du sexe, de la religion ou même du secteur de vie, apprendre la couture ou la menuiserie est moins dispendieux que d’enseigner la physique, la chimie ou les sciences de la vie.
Cette loi est un petit élément supplémentaire à la destruction du tronc commun de l’enseignement, et en résultat la destruction de la cohésion sociale et finalement du principe de nation.
Une pierre de plus au ’diviser pour mieux régner".