Sisyphe,
moi, je veux bien tout ce que vous voulez mais si votre postulat est qu’il y a un retour du religieux dans la sphère publique et qu’il convient de discuter sur les conséquences, je vous réponds non !
Je ne discuterai pas d’autre chose que de la réalité de votre postulat qui, pour moi, est un épouvantail que vous agitez pour vous-nous-leur faire peur.
Comme Christophe le disait, il y a une laïcité radicale qui n’existe plus aujourd’hui, un peu par la force des choses et surtout parce qu’il faut bien se rendre à l’évidence que la force de l’islam en France nous a obligés à quelques concessions sur ce plan.
On peut le regretter, trouver tout cela affligeant...mais c’est un fait qu’il nous faut évoluer et coller aux réalités sociologiques de notre pays. Bref, radicaliser n’est plus la solution et pour faire de la place à l’Islam, il a fallu prendre des mesures qui lui étaient favorables et rééquilibrer ensuite.
Sauf erreur, il y a en France comme un consensus autour de l’idée que l’état doit veiller à ce que chacun puisse exercer sa foi en toute liberté et que ce grand principe aujourd’hui signifie qu’il faille "pousser les meubles" pour que la plus récente des religions en France jouisse des mêmes atouts que la plus ancienne.
De fait, donc, nous avons acheté une paix sociale (je sais, c’est exégéré mais l’idée est là, je crois) en monnayant un peu de notre radical-laïcité.
Est-ce malheureux ? Aurait-on dû dire "merde, débrouillez-vous j’ai dit que je ne m’en mêlais plus, je suis un état laïque" ?
J’en sais rien. Mais de là à crier au retour de l’inquisition, excusez-moi, mais y’a une marge, non ?
Quant à votre copain Mimile, vous m’excuserez de pas lui répondre, mais quand on en est à de telles inepties, moi, j’abandonne (voir plus bas).
Vous voyez qu’on peut discuter avec un castor de droite ?!!