Nous ne nous rejoindrons donc pas, si ce n’est dans le dialogue !
Le coup de votre liliputien est simpliste. Pourquoi construire moins haut pour tout le monde alors qu’il suffirait de rendre ce qui est trop haut accessible aux plus petits ? Et pardonnez-moi, mais j’ai bien l’impression que c’est ce qui est fait avec les chiottes. Pourquoi y voir autre chose ?
Mais prenons votre liliputien...J’ai peine à croire qu’il vive dans un environnement non-adapté à sa taille ou alors c’est un liliputien doublé d’un masochiste !
Inversons les rôles...Que diriez-vous d’un médecin qui n’ait aucun matériel susceptible de permettre non seulement l’accueil, mais encore les soins sur un liliputien ?
Cette image est bien plus parlante lorsque l’on parle d’un handicap concret : quid du non-accès aux fauteuils roulants ?
C’est meûchamment sévère, non, de dire à notre lilputien ou à notre handicapé moteur : je t’aurais bien soigné mais tu peux pas te rendre jusqu’à chez moi ! Alors excusez du peu mais la discrimination est la même mais dans un cas, elle facilite la vie, dans l’autre, elle la complique (ceci étant dit, bien sûr, sous couvert de ce que nous supposions que rendre accessible soit une discrimination, ce que je nie).
C’est précisément ce qui me fait dire que, dans votre discours, sous-jascent, se trouve le gommage des différences là où dans le mien il y a mise à niveau pour le plus grand nombre.
Mais je crois finalement que nous sommes assez proches quand je lis dans votre post "je suis persuadé que c’est en séparant les gens qu’on les gomme, il est facile de nier l’évidence lorsqu’on ne cotoie pas les personnes différentes".
Je pense que l’on pourrait tenir pour acquis que la non-mixité serait ce que vous appelez "séparer les gens" si cette non-mixité dérivait vers un "tout séparatiste" du genre récréation, cantine...séparées.
Or ce n’est pas le cas et, je crois, il s’agit de considérer que l’enseignement serait plus pertinent si le adolescents n’avaient pas l’oeil rivé sur les culottes des filles et ne faisaient pas assaut de vulgarité et autres démonstrations de force pour attirer l’attention des demoiselles. Poussons le raisonnement un peu plus loin, je ne sais pas s’il existe des internats mixtes, mais j’ai peine à croire que tout pourrait s’y dérouler pour le mieux de l’éducation de ces internes, sauf à considérer que le but est de leur apprendre la sexualité !
Alors pourquoi accepterions-nous la non-mixité en internat et l’intérdirions nous à l’école ?
Et puis, enfin, où voyez-vous l’apparition d’un réflexe religieux dans de cette mesure ? Au mieux, il y aurait recul (léger) de la laïcité.
Vous pouvez y voir la destruction de nos institutions (la laïcité radicale de Christophe, plus haut dans le fil), ou simplement une adaptation de ces institutions à l’évolution nécessaire de notre société, c’est le coup de la bouteille à moitié vide et de celle à moitié pleine.
Mais dites-moi...vous ne seriez pas des fois arcbouté sur vos institutions comme un vieux réac de droite avec pour alibi la phobie du religieux ?
Avouez que ce serait cocasse ?