Le "problème" est que justement, le mode de pensée anglo-saxon (et donc la langue anglaise) ne permet pas de transmettre les nuances de la pensée française.
Ca cela prouve juste que vous ne parlez pas bien Anglais ! Et c’est valable pour n’importe quelle langue. Il y a presque toujours un moyen d’exprimer ce que vous souhaitez exprimer dans une autre langue. Mais ce moyen est parfois très différent de celui que vous auriez utilisé en Français. Il y a aussi en sens inverse qui ont un sens très précis en anglais et qu’aucune traduction française ne rend honneur. Exemple : "to bootstrap" (dans la théorie de l’apprentissage), "entertainment" (dont aucune traduction n’est parfaite), etc, etc.. Vous avez aussi "gentrification" en urbanisme (souvent traduit littéralement en Français). Et dans ces cas la il est tentant de faire du franglais. Et l’inverse est bien sur vrai, il y a des mots français que vous ne pouvez pas traduire par un seul mot anglais sans perdre du sens.
Toute tentative de traduction comme on vous l’apprend à l’école en France (et malheureusement on voit encore des profs demander de traduire) est vouée à l’échec. Ou plus exactement, on ne devrait demander de traduire qu’à un élève qui parle déja couramment les deux langues et en a saisi les subtilités.
Parler couramment une langue, c’est une histoire de pratique, pas de cours. Il y a un niveau d’apprentissage minimal, certes nécéssaires afin de "bootstrapper" l’apprentissage. Par bootstrapper on attend qu’après vous savez vousdémerder tout seul. Vous avez appris le minimal qui va vous permettre d’apprendre par vous même. Et bien une fois que vous avez ce minimal, les cours de langue ne servent plus à rien, il vous faut lire (abonnez vous à un magazine anglais) et parler (allez dans le pays) pour avancer. De cette façon vous apprenez le vocabulaire et les tournures de phrases par déduction et le fait de ne pas avoir de traduction exacte fait que paradoxalement vous en comprenez le sens réel.