Pas la peine de m’étendre sur l’article de l’auteur, qui n’est qu’un ramassis d’idées banales.
Je voudrais simplement dire que l’amour que l’on ressent pour sa langue, qui s’accompagne d’un légitime refus de s’exprimer chez soi dans une langue étrangère (surtout si elle est imposée) , est un signe de santé morale et culturelle dans une nation. Qu’il faille s’exprimer, par courtoisie ou par simple utilité, en anglais avec des étrangers incapables de parler le français, c’est évidemment admissible. Mais que l’on en vienne à parler le globiche entre Français en France, c’est scandaleux, et un signe de profonde débilité morale et culturelle.
L’apprentissage du français doit rester la priorité à l’école et meme au-delà. Maitriser parfaitement sa langue, ce qui implique d’avoir aussi une profonde connaissance de la littérature nationale, est une lourde tache meme pour un francophone. Je trouve regrettable que beaucoup se lancent dans l’étude de langues étrangères alors que leur connaissance de la langue maternelle reste rudimentaire. Le résultat ne peut etre qu’un affaiblissement de la pensée.
La domination de l’anglais ne me fait pas envie. Quand on voit la façon dont il est massacré par ceux qui le parlent et la pauvreté des idées qu’il véhicule pour devoir plaire à tous, je me dis que les petites langues ont de la chance. Encore faut-il qu’elles se défendent et ne tombent pas elles aussi dans la spirale du tout-économique...
L’autre jour, me promenant dans un magasin dans un pays d’Extreme_orient, j’ai été surpris d’entendre une chanson française en musique de fond. Ce qui m’a frappé, c’est non seulement l’apparition des sons de notre langue dans un univers dominé par l’anglais, mais aussi et surtout la beauté et la douceur de notre langue. Ce qui est beau, pourquoi ne pas l’aimer et donc le défendre ?
Les adorateurs de l’Utile et du Dominant me dégoutent. Chiens puants de l’impérialisme...