@ perlin,
La bourgeoisie est la classe qui a plus à perdre qu’à gagner dans une révolution prolétarienne. Cela fait beaucoup de monde en réalité.
Les progrès sociaux accumulés depuis le XIXè ont fait que la classe non possédante s’est réduite considérablement. Par possédant, il faut entendre tous ceux qui ont un bien durable à défendre, y compris une partie des prolétaires. Tout espoir du grand soir est ainsi anesthésié dans l’oeuf.
Nous ne sommes pas d’accord sur la définition de la bourgeoisie. Vous parlez sans doute de tous les propriétaires d’une maison ou d’un appartement, qui considèrent qu’ils ont quelque chose à perdre ? Ils ne possèdent pas de moyens de production, ce ne sont donc pas des bourgeois. Mais il est vrai que certains, trop nombreux, se fantasment comme des bourgeois. Ces personnes sont plutôt âgées et ce sont elles qui ont fait élire Sarkozy. Seulement, leur conscience va probablement s’éveiller quand ils seront contraints d’aider leurs enfants qui sombrent dans la pauvreté, ce qui arrive de plus en plus souvent.
Voilà pourquoi [...] les français soutiennent majoritairement les réformes en cours, car une majorité a compris que nous ne pouvions plus continuer à vivre comme si les autres n’existaient pas.
Cette affirmation me semble gratuite, car non démontrée. Etes-vous bien sûr que "les français" soutiennent les réformes en cours ? J’ai l’impression du contraire et ce ne sont pas les sondages qui pourraient nous renseigner (quel est le métier de Parisot ? Qui a créé OpinionWay ?)
Désolé de casser votre rêve de guerre des classes.
Il ne s’agit pas d’un rêve, hélas, mais d’une douloureuse réalité. J’aurais préféré vivre en paix. Mais la guerre des classes est là et elle nous est imposée. Mon rêve est que cette guerre ne soit pas perdue, car il y va tout simplement de la vie du plus grand nombre. Mon rêve est que le prolétariat, dont la classe moyenne, retrouve enfin une conscience de classe. Sarkozy et ses contre-réformes réactionnaires vont nous y aider. Il opère une régression sociale sans précédent qui nous ramène au XIXe siècle.