Bravo pour l’article et bravo à tous ceux qui persévèrent et, heureuses nouvelles d’après les commentaires, parviennent à des résultats. Une mauvaise note à un certain Philippe qui défend la prise de risque des éditeurs. C’est une aberration puisque les moyens/grands éditeurs lobotomisent le marché, et sans le savoir, se tirent une balle dans le pied.
Sinon : sélection des livres, des éditeurs, comme pour la nourriture, recherche et sélection de la qualité et de l’originalité en faisant abstraction des médias. Il existe des salons de l’édition indépendante dans lesquels des perles rares peuvent être trouvées. Personnellement j’ai lu un Levy (oh que je regrette la dépense) et depuis je ne lis plus rien de ce que je vois dans les médias. Pour confirmer, Musso dont j’ai lu un extrait est une aussi pâle figure que Levy. De toute manière il est aisé de voir les faux auteurs fonctionnant par copinage ou par un adroit lobbying. Ceci-dit les romans de gare ont certainement leur utilité. Mais quel gachi publicitaire !
Je ne crois plus dans le statut d’écrivain à plein temps. Il s’agit d’un modèle ancien (mécenat etc.) qui n’est plus compatible avec notre système capitaliste préférant la quantité et le profit à la qualité et la gratuité pour l’art. L’écriture est un travail de longue haleine, inscrit dans une vie pleine : travailler à coté ou profiter d’un RMI n’est pas forcemment un mal. L’écrivain (le vrai) a de tout temps fait figure de sacrifié et je pense qu’il se valorise de ce combat, tout en cherchant à défendre son statut. Il n’y a rien de plus vide qu’un écrivain parvenu sans difficulté. Rimbaud s’est rattrapé dangereusement à la suite.
Il est certain qu’Internet changera les modes d’accessibilité. L’évolution sera certainement moins brutale que pour la musique et la video. Néanmoins elle se fera : les auteurs peuvent d’ors et déjà inventer ces nouveaux modèles en faisant abstraction des éditeurs.