"1. Vous affirmez que le juge aurait dû tenir compte de la pression sociale : il faut alors que les juges s’en remettent aux sondages d’opinion pour décider. C’est quoi, la pression sociale ? "
Il ne s’agit pas d’un problème de sondage d’opinion. Oui, les jeunes filles musulmanes subissent une pression particulière, de la même manière que toutes les femmes la subissaient il y a encore 50ans.
"2. Vous affirmez trop vite que la virginité est considérée comme une qualité sacrée par la religion (musulmane) : cela n’a strictement rien à voir avec la religion. Ce n’est pas parce que des musulmans lui accordent une importance démesurée que c’est un principe religieux. L’Islam n’en parle jamais. C’est une attitude machiste à rapprocher plus des traditions arabes que de la religion. Donc : pas d’amalgame. "
Que le Coran ou la Bible n’en parle pas n’est d’aucune importance. Le fait est que les religieux de tous poils y tiennent. Il s’agit donc d’une qualité exigée par les exégètes des religions. Par ailleurs, les religions ont été et sont toujours un vecteurs de ce machisme. Je ne fais aucun amalgame, je suis simplement objectif.
"3. Le juge n’aurait pas tenu compte de cette "qualité essentielle" d’un point de vue juridique mais religieux ? mais rien ne vous permet de le dire. Il s’agit d’une condition d’un contrat. La mariée, sachant que son fiancée risquait de ne pas l’épouser s’il savait qu’elle n’était plus vierge, a préféré mentir. "
Un juge statuant sur le fait que l’héritier du trône de France ai écarté son fils de la succession, a dit que le tribunal de la république n’avait pas à juger à qui revenait la couronne de France puiqu’il s’agit d’un trône virtuel depuis plus de 100 ans.
D’une certaine manière, un juge n’a pas a décidé du bien fondé d’une qualité essentielle religieuse, si c’est la non virginité qui pose problème. Si c’est la probité de la mariée, alors, je constate que c’est sur un problème religieux qu’elle a menti, pas sur sa santé, sa situation financière ou son casier judiciaire.
"Je trouve qu’il est parfaitement légitime de se dire que la confiance en a pris un sacré coup avec ce mensonge. Si le fiancé est vraiment amoureux et possessif, la jalousie pourrait provoquer des drames ultérieurement. Il peut aussi estimer que si elle lui ment sur cela, elle pourrait le tromper plus tard sans scrupules. "
Oui, la confiance en a pris un sacré coup. Dans ce cas, il fallait demander le divorce, pas l’annulation qui prend ici une allure de répudiation.
"4. Vous proposez le divorce au lieu de l’annulation : avec quels motifs ? Un divorce sans considération des motifs ? Pour faute (laquelle) ? Pour altération définitive des liens du mariage ? "
Un divorce par consentement mutuel pour différent irréconciliable. Au moins le mariage a existé dans ce cas. Pas besoin de faute pour divorcer.
"Pour des jeunes en pleine tourmente, vous demandez un peu trop. Cependant, à la lecture du jugement, il est clair que la mariée avait "feinté" pour se marier.
Si cela a si peu d’importance, pourquoi ne l’a-t-elle pas avoué AVANT ? "
Mais le problème, c’est que cela a de l’importance pour elle ! Une de mes aïeules françaises s’est fait dégager de chez elle à l’adolescence à coup de pied au cul parce qu’elle était tombé enceinte. Que croyez vous qu’il serait arrivé à cette jeune femme. Vous croyez vraiment qu’elle pouvait se permettre d’avouer ?
"Et dans toutes les réactions opposées à ce jugement, on a un argument constant : la fille aurait admis son mensonge parce qu’elle aurait eu peur des conséquences familiales, sociales, etc. : cela est vraiment curieux parce que l’argument tient si peu la route qu’on en reste sans voix. IL EST INCROYABLE D’AVANCER UN TEL ARGUMENT ALORS QUE LA FILLE A DISSIMULÉ SON ÉTAT AVEC LES MÊMES DONNÉES SOCIALES ET FAMILIALES. Elle savait donc pertinemment ce qu’elle faisait. "
Lorsqu’on a les doigts plein de confiture, il est difficile de nier avoir volé dans le pot. La vérité était connue, elle ne pouvait donc qu’admettre avoir menti. Franchement, je me demande pourquoi je prend la peine de répondre à une interrogation d’une telle hypocrisie.
"Il ne faut pas se raconter d’histoires. Elle comptait peut-être que le garçon ne s’en aperçoive pas. "
Oui sans aucun doute. Qu’on la brûle cette salope ! Saleté de succube !
"Ensuite, il y a déjà une année que cette affaire a été réglée. Il fallait vraiment attendre un fouille-merde pour exhumer cette histoire et en faire un scoop. Et "l’humiliation" dont parle Badinter avec tant d’émotion surfaite vient de là et pas du mari. "
Oui, c’est bien connu, le type qui jette sa femme en pleine reception, nulle humiliation.