« Et si la loi n’est pas bonne, ce n’est pas vers le juge qu’il faut se tourner, mais vers le Parlement. Puisque c’est le Parlement qui vote les lois. »
Ô que vous avez raison, madame. Mais s’il est un tabou absolu dans notre pays, c’est bien celui de la responsabilité des députés dans les dérapages de notre société. Dérapages économiques où l’on accuse toujours le petit patron d’avoir délocalisé alors que c’est le député qui a poussé les travailleurs au chômage en le mettant en concurrence libre avec ceux du tiers-monde, dérapage moral où l’on accuse le juge de détruire les fondements de notre société alors que c’est le député qui prépare cette descente aux enfers.
Pour mémoire, le Sénat est entrain de préparer un texte permettant le commerce des enfants sous couvert de la liberté des femmes à louer leur utérus. On donne à ce crime un joli nom d’oiseau, la loi de bio-éthique.
J’imagine déjà le scandale fait par les journalistes le jour ou un juge donnera raison à une cliente qui demandera le rembousement de l’enfant parceque celui-ci est atteint d’une maladie congénitale laquelle n’était pas prévue dans le contrat. Là, encore, une qualité essentielle à l’achat à terme de l’enfant n’aura pas été respectée. Là encore une avocate viendra nous expliquer qu’il y a eu tromperie et que l’acheteur ne serait jamais rentré dans ce commerce s’il avait su que l’enfant serait en mauvais état.
Je le dis cliarement. Cela se passe sous nos yeux aujourd’hui. Ce n’est pas dans 5 ans qu’il faudra aller se plaindre du juge mais aujourd’hui qu’il faut dénoncer les sénateurs et députés qui détruisent jour àprés jour les bases de notre société et nous préparent un avenir d’esclaves.