"Ce type de propos est exactement le genre d’élucubration qui n’ont rien à faire dans le traitement d’une affaire judiciaire. Si il existe des pressions sur les jeunes femmes musulmanes, cela ne signifie aucunement que toutes les femmes musulmanes subissent des pressions ; votre propos repose donc sur un amalgamme. La justice se réfère à des faits ! Or la mariée n’a nullement fait référence à des pressions quelconques, comme l’écrit l’auteur de cet article, la référence à des pressions aurait influencer le jugement en sa faveur. "
Franchement, deux familles où on tient tant à la virgintié, vous pensez qu’il n’y a pas de pression ? De plus je n’ai jamais dit que toutes les femmes musulmanes en étaient victimes. Simplement que c’est une réalité pour une partie d’entre elles. Hors, un type qui exige la virginité de sa promise fait partie des personnes usant de ce genre de pression !
Bref, il n’y a aucun amalgame de ma part. Juste de l’hypocrisie de votre côté.
Au cas où : évitez de me prendre pour un islamophobe, je suis à moitié maghrébin.
"Si, pour le mariage, la contractualisation est publique, la volonté de se marier comme le choix du conjoint ou de la conjointe sont de l’ordre de la sphère privée ; la justice n’a pas à juger des fondements de la liberté individuelle, des convictions profondes de chacun des partis ; ce serait anti-laïc car si la laïcité établit une relation disjointe entre l’Etat et les religions, elle laisse libre cours aux individus de respecter ce que bon leur semble, que cela soit de l’ordre moral ou religieux dès lors que leur choix reste respectueux des lois de la République.
Sinon, dans le contexte précis que vous critiquez, pourquoi ne pas aller plus loin. Depuis quand un précédent divorce, ... sont-ils des motifs valables d’annulation de mariage ? Dans un pays laïc, il est assez troublant de voir des citoyens vouloir imposer, dans la sphère privée des individus, leur vue morale ; n’est-ce pas là du terrorisme de la vertu ? "
Un précédent divorce peut avoir des implications financières. C’est suffisant.
"Notre auteur a le droit, comme moi-même, comme vous-même, de juger personnellement que le critère posé par le mari est rétrograde. Mais il n’est pas du ressort de la justice de tenir compte de notre avis en la matière ; ce serait faire acte de discrimination en considérant que des critères librement consentis par les conjoints sont admissibles et d’autres non ! "
Et bien si, justement ! Les critères peuvent être librement consentis, mais seuls une partie d’entre eux peuvent être recevable.
"La justice a dû trancher sur le mensonge ou non sur un critère librement consenti. La mariée a admis que sur ce critère librement consenti elle avait menti pour se marier tout en sachant que si elle ne mentait pas, le mariage n’aurait pas eu lieu. Par ses propos reconnaissant l’importance que revêt ce critère pour le couple et l’avoeu du mensonge, la justice a fait son travail ; et elle l’a très bien fait au regard de la législation applicable. Nous devrions, au contraire, nous satisfaire d’une justice qui applique les lois même lorsque leurs décisions vont à l’encontre du conformisme ambiant ! "
Bravo à vous ! Selon votre point de vue, le droit des femmes vient de connaître une reculade appréciable. Et si la femme refuse la burqa alors qu’elle avait accepté le principe avant, que va-t-on faire ? L’annulation ?
C’est la répudiation qui est légalisé ! Il ne veut plus de sa femme ? Qu’il divorce. Mais qu’on annule rien !