C’es justement cette qualité "essentielle" qui pose problème.
Prenons un exemple concret : Une femme ayant épousé un homme lui ayant indiqué qu’il ne se masturbait pas, et découvrant qu’il lui a menti, peut-elle demander l’annulation du mariage ? Une femme ayant demandé à son futur mari s’il n’a jamais eu de relations avant le mariage, et découvrant qu’il est sorti pendant son adolescence avec une fille peut-elle demander l’annulation du mariage ? Un homme demandant si sa future épouse aime les fraises parce qu’il en est fana, et découvrant que celle-ci lui a menti car elle y est allergique peut-il demander l’annulation du mariage ? On voit donc l’absurde de ce concept de qualité essentielle. Dans l’esprit du législatteur, cette qualité était liée à des aspects essentiels au mariage, d’où l’acceptation de qualtés comme une maladie grave et incurable, pouvant fortement raccourcir l’espérance de vie de conjoint, ou maladie contagieuse mettant en péril le conjoint, ou condamnation pénales lourdes (violence ou viol), pouvant représenter une menance sur le conjoint. Avec la virginité, il n’en est rien ; il n’y a même pas d’argument religieux puisque la religion musulmane n’en fait pas un élément d’interdiction. D’où un légitime questionnement de ce jugement, qui ouvre la porte à des abus et revendications farfelues.