1982 . passage de la durée légale de 40 à 39 heures et de l’instauration de la 5ième semaine de congés payés,
1998 et 2000 . réduction de la durée légale à 35 heures.
Les salariés passant aux 35 heures ont conservé leur salaire initial (payés 39 heures en ne travaillant que 35 heures) grâce à des subventions financées par la fiscalité, et à une modération des augmentations salariales.
Ces subventions coûtent à la collectivité 16 milliards d’euros chaque année. Les chiffres les plus optimistes quant à l’effet des 35 heures, soit près de 400 000 emplois créés (Straus Kahn a estimé lui entre 200 et 250 000), sont donc à relativiser.
En effet, ce coût fiscal équivaut à l’embauche d’environ le double de personnes payées au SMIC, charges comprises (16 Milliards/(1254,28*12*1,4) environ 759000 emplois).
La réduction du temps de travail apparaît alors, non comme une perte nette, mais comme un réel manque à gagner, autant en terme d’emploi que de richesses.
L’INSEE estime estime maintenant (étude de 2006) que les lois Aubry auraient détruit des emplois, « en dépit des importantes créations qui ont pu les accompagner sur la période 1998-2001 », « compte tenu notamment du coût du financement des allégements de charges et de la dynamique du SMIC horaire induite par l’instauration des garanties mensuelles minimales »
Le même organisme, en 2004, estimait les créations d’emplois à court terme à environ 200 000 (plus 150 000 emplois dûs aux allègements de charges et non pas à la réduction du temps de travail), emplois qui ne seraient pas permanents
http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATTEF03235&tab_id=68
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es376377b.pdf