Soyons modernes, détruisons les 35 heures !
Il faut détruire les 35 heures ! Pas officiellement bien sûr, mais de l’intérieur, leur enlever toute existence réelle. L’objectif est clair, et ce gouvernement ne craint aucune manœuvre de bas étage pour arriver à ses fins. On prône ainsi le dialogue, on applaudit à la signature d’un accord, entre les partenaires sociaux, dit de “modernisation sociale”. Et puis, quelques jours (!) plus tard, on annonce qu’en fait de modernisation sociale, on va revenir quelques décennies en arrière, en favorisant les négociations dans chaque entreprise (c’est tellement plus facile pour le patronat !) pour augmenter le temps de travail
Tout cela est logique, puisque, d’après Sarkozy, Fillon et consorts, les Français sont des fainéants qui travailleraient moins que leurs voisins européens : la preuve, la durée légale ! Alors, il faut le dire et le redire (le travail de sape a tellement été fait dans les esprits), tout cela est faux, le gouvernement et la droite mentent !
Une seule chose est vraie, le nombre moyen d’heures travaillées... par ceux qui ont un vrai travail, en CDI, est plus forte chez nos principaux partenaires... mais, si l’on prend en compte l’ensemble des salariés, en additionnant donc temps complet et temps partiel, le bilan devient radicalement différent. Selon Eurostat (organisme officiel de statistiques européennes) la durée moyenne du travail, tous emplois confondus, est de 29,9 heures aux Pays-Bas, et de 31,9 heures en Grande-Bretagne, par exemple, alors qu’elle est de 36,1 heures en France (grâce au moindre développement du temps partiel).
Et, cerise sur le gâteau, nous avons une productivité horaire parmi les plus fortes du monde. En GB, qu’on cite souvent en exemple, elle est de 25 % plus faible, idem au Japon (source, Jacques Marseille, économiste pas vraiment favorable à la gauche !). Alors, tirons, nous aussi, quelque conclusion rapide : avec le niveau de productivité des Anglais ou des Japonais, il nous faudrait 5 millions de travailleurs en plus pour produire la même chose : le chômage ne serait plus un problème !
Donc, le gouvernement veut faire travailler plus longtemps ceux qui ont déjà un emploi, en annualisant même la durée pour favoriser la gestion des pics de production (pour vos congés, vous verrez plus tard !), tout en conservant évidemment la remarquable productivité française... Et, encore heureux, une directive européenne limite la semaine de travail à 48 heures maximum... Bonjour docteur !
Mais, tout ça, c’est évidemment pour le bonheur des Français (= ceux qui ont déjà un travail), sous le prétexte d’augmentation du pouvoir d’achat (= pour ceux qui ont déjà un travail)... qu’on détruit par ailleurs à coups de franchises médicales, de déremboursements de Sécurité sociale, de baisse des allocations familiales, d’augmentation annoncée de la redevance TV, et de décisions fiscales en faveur des revenus les plus aisés au détriment des recettes de l’Etat (”les caisses sont vides”... pour le reste de la population).
Alors, pour donner le change, on s’enorgueillit d’une soi-disant baisse du chômage, en oubliant de signaler l’augmentation des temps partiels (qui ne comptent pas dans les statistiques officielles). Les gouvernements allemands (et malheureusement en particulier les sociaux démocrates) ont d’ailleurs fait pareil : selon une étude officielle, citée par Les Echos en mars 2008, le nombre d’Allemands qui vivent avec moins de 70 % du salaire médian est passé, entre 2000 et 2006, de 18,9 à 25,4 millions : “En six ans, 6,5 millions d’Allemands ont basculé de la ’classe moyenne’ vers la ’classe défavorisée’ et les trois quarts de la population s’inquiètent pour leur avenir”. Les statistiques du chômage sont bonnes... mais les mouvements sociaux ne cessent de se multiplier, dans un pays cité en exemple pour sa croissance... Encore une fois, à qui profite-t-elle ?
Pendant ce temps, chez nous, les jeunes et les seniors, en particulier, continuent à “regarder le train passer” !
A l’heure où j’écris ces lignes, il semble que les syndicats signataires de l’accord de modernisation sociale, conscient d’avoir été manipulés, appellent à une grande journée d’action le 17 juin. J’espère que nous serons nombreux, très nombreux, à dire NON au double discours de Sarkozy qui continue de prendre les Français pour des imbéciles, en leur annonçant, d’un côté, le maintien des 35 heures, et en missionnant, d’autre part, son homme de main, le “gentil” ministre Xavier Bertrand, pour les vider de tout leur contenu !
34 réactions à cet article
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Mon povre ami,les 35h pour vous vous aurez permis de continuer à bénéficier d’un pouvoir d’achat que la majorité ds français ont perdu avec la mise en place des 35h ?
Vous avez peut etre les moyens financiers vous permettant de "profiter" de vos RTT,personnellement je préfére de l’argent et travailler pour gagner plus.
Cette loi n’a jamais été SOCIALE mais réactionnaire,car elle n’avait pour objectif que d’accroitre la productivité sans augmenter les salaires en mettant en place une nouvelle methode d’organisation du travail.
Elle aura couté des milliards en exonération,nivelée les salaires par le bas et appauvri les travailleurs qui sont aujourd’hui à la limite des travailleurs-pauvres.
Avant cette loi,nous n’avions QUE des avantages (37 heures / semaine) les heures sup payées plein pot,ainsi que les jours fériés ..........
Bref,cette "loi" a été vraiment anti-sociale
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C’est comme toujours avec les partisans du SATP (Sarkozy A Tout Prix), vous approuvez toutes les mesures de Sarkozy, même quand elles vont faire perdre du pouvoir d’achat : la négocation de la durée du travail entreprise par entreprise va vous faire perdre les quelques queues de cerise que vous auriez pu gagner avec le système d’heures supplémentaires injuste mis en place précédemment. Si vous vous sentez une âme d’esclave, tant mieux pour vous !
Et excusez-moi de ne pas commenter directement ce que vous dites, mais la syntaxe est tellement merdique que c’est incompréhensible.
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Moi j’ai compris, Lerma est en fait encore plus a gauche mais est tres tres tres ironique !!!
Il faut tout prendre au 2e degré il sont bien ces commentaires si on les lit comme ironiques !
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A l’auteur,
Pourriez vous nous donner le nombre d’heures travaillées à l’année plutôt que celles à la semaine. Je pense qu’il doit y avoir 3 pays qui bossent moins que nous à l’année.
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Il est effectivement très surprenant de voir le gouvernement dénoncer un accord patronat-syndicats qu’il avait semblé appeller de ses voeux. La raison ne peut pas en être économique : quoi de mieux qu’un accord civil sans intervention ?
La seule raison que je puisse imaginer est que le gouvernement souhaite un conflit social dur. Il pense les syndicats affaiblis et hors d’état de tenir longtemps, et espère une franche victoire politicienne. Ce serait l’essence du sarkozysme : diviser pour régner.
SI quelqu’un voit une autre raison possible, j’aimerais bien la connaitre.
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Trés bon article . Pourquoi toujours rechercher plus d’argent ? l’argent n’est pas en soit un objectif de vie ! C’est la le piège de la société de consommation. Je vous invite à relire "la société de consommation" de Jean Baudrillard.
On essaie de nous masquer les valeurs premières de la vie, qu’est ce donc ? l’accumulation de richesses matérielles ? le sentiment d’appartenance à une classe "supérieure" ? la différentiation sociale par l’accumulation de richesses ?
Lerma "[...]Vous avez peut etre les moyens financiers vous permettant de "profiter" de vos RTT,personnellement je préfére de l’argent et travailler pour gagner plus[...]" mais profiter des RTT ce n’est pas s’offrir une croisière sur un bateau de Bolloré, ceci relève plus de l’illusion d’appartenance à une pseudo élite. Profiter de ses RTT cela peut être tout simplement profiter de son temps pour lire, apprendre, partager avec d’autres... essayer de s’elever intellectuellement !
Prenons le cas d’un employé qui va travailler plus pour gagner un peu plus (20 euros par mois par exemple). Le temps passé dans son entreprise à travailler plus, c’est du temps en moins, qu’il va passer avec sa famille (eduquer ses enfants par l’exemplarité au lieu de laisser cela à l’éducation nationale), à cuisiner des plats (au lieu d’acheter des plats tout fait qui coute beaucoup plus cher), à se cultiver en lisant etc.. (au lieu de rester passif devant un écran 16/9ieme pris à crédit qui lui martelera qu’il faut travailler plus pour gagner plus et ainsi devenir une sorte de robot lobotomiser, qui ne pense plus par lui même), Bref la liste est longue.
Ce n’est pas un problème de temps de travail, c’est un problème de société, de type de société. A nous de choisir celui qu’on veut nous imposer ou un autre qui serait peut etre plus basé sur l’humanité et l’élévation "spirituelle"
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Chacun doit pouvoir décider pour lui même. Si pour vous vous préférez plus de vacances libre à vous. Moi je préfère plus d’argent, je suis relativement jeune, je n’ai pas d’enfant et j’aimerais m’acheter un logement et je ne peux pas et je n’ai pas le temps de prendre toutes mes RTTs. Vous pouvez m’appeler matérialiste si vous voulez mais en tout cas vous n’avez pas à choisir mon style de vie comme je n’ai pas à choisir le votre, la liberté devrait être la chose la plus importante, c’est d’ailleurs le premier mot sur notre slogan "liberté, égalité, fraternité", or la France a décidé que l’égalité était plus importante au détriment de la liberté individuelle.
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Fred : si votre liberté implique de supprimer toute réglementation sociale, alors elle implique que pour tous ceux qui sont trop faibles pour négocier des conditions acceptables (salariés peu qualifiés, en particulier dans le secteur PME) les choses ne peuvent qu’aller vers un retour aux conditions du XIXe siècle.
Vous faites partie d’une collectivité et votre bohneur matériel personnel dépend aussi de la bonne santé d’ensemble de cette collectivité. C’est que beaucoup avaient compris entre la fin du XIXe et les années 1960, conduisant, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, au développement d’un ensemble de mesures d’encadrement social des relations dans le monde du travail. -
Bulgroz 2 juin 2008 12:15Résultat concret des 35 heures, + 955 547 fonctionnaires de plus entre 1982 et 2003.
Un million de fonctionnaires en plus, c’est 35 Milliards de plus par an, sur le budget de l’état, des collectivités locales ou de la fonctionc hospitalière. Soit à peu prés l’équivalent de la facture pétrolière en un an.
Qui paie ?
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Etonnant ! Je ne savais pas que les 35h datait de 1982 ! (enfin si la cause précède la consèquence...)
1982-2003. Cela fait tout de même 7ans de gouvernement de droite. Doit on supposer que l’augmentation a eu lieu uniquement sur les 2/3 restant ou que Sarko a participé pendant 3 ans à des gouvernements de gauche ?
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oui en 1982, c’était le passage de 40 à 39 heures... les 35 h c’était en 2000. Par ailleurs, entre 1982 et 2003 la population francaise à augmenté de 5 millions d’habitants.
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sur l’évolution des fonctionnaires entre 98 et 2006
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Bulgroz 2 juin 2008 13:451982 . passage de la durée légale de 40 à 39 heures et de l’instauration de la 5ième semaine de congés payés,
1998 et 2000 . réduction de la durée légale à 35 heures.
Les salariés passant aux 35 heures ont conservé leur salaire initial (payés 39 heures en ne travaillant que 35 heures) grâce à des subventions financées par la fiscalité, et à une modération des augmentations salariales.
Ces subventions coûtent à la collectivité 16 milliards d’euros chaque année. Les chiffres les plus optimistes quant à l’effet des 35 heures, soit près de 400 000 emplois créés (Straus Kahn a estimé lui entre 200 et 250 000), sont donc à relativiser.
En effet, ce coût fiscal équivaut à l’embauche d’environ le double de personnes payées au SMIC, charges comprises (16 Milliards/(1254,28*12*1,4) environ 759000 emplois).
La réduction du temps de travail apparaît alors, non comme une perte nette, mais comme un réel manque à gagner, autant en terme d’emploi que de richesses.
L’INSEE estime estime maintenant (étude de 2006) que les lois Aubry auraient détruit des emplois, « en dépit des importantes créations qui ont pu les accompagner sur la période 1998-2001 », « compte tenu notamment du coût du financement des allégements de charges et de la dynamique du SMIC horaire induite par l’instauration des garanties mensuelles minimales »
Le même organisme, en 2004, estimait les créations d’emplois à court terme à environ 200 000 (plus 150 000 emplois dûs aux allègements de charges et non pas à la réduction du temps de travail), emplois qui ne seraient pas permanents
http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=NATTEF03235&tab_id=68
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es376377b.pdf
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Bulgroz 2 juin 2008 13:54En France, l’augmentation de la population entre 1982 et 2003 a été de +11,3% (55 674 185 habitants en 1982 et 62 002 688 en 2003.
Sur la même période, l’augmentation des fonctionnaires a été de 23,7%.
+309 513 fonctionnaires de plus (+13,9%) au titre de la fonction publique d’Etat.
+448 610 fonctionnaires de plus (+41,8%° au titre de la fonction publique territoriale
+197 423 fonctionnaires de plus (+27,5%° au titre de la fonction publique hospitalièreen tout + 955 546 fonctionnaires en plus en 11 ans. (prés de UN MILLION)
(chiffres tirés du rapport Pebereau)
On est passé de 4 025 110 à 4 980 656 fonctionnaires en 11 ans. Faut remarquer que sur cette période, il y a eu l’informatique, la bureautique et cela a bien compliqué les choses.
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@ bulgroz
C’est vrai, mais on ne voit toujours pas le rapport avec les 35h.
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Bulgroz 2 juin 2008 16:11Monsieur Parway comme à son habitude n’apporte aucun argument.
Monsieur Parkway préfère l’insulte c’est plus facile. Je cite le rapport Pebereau, les rapports de l’Insee sur les 35 heures, la réponse c’est l’insulte.
C’est une vieille tradition de la gauche d’aujourd’hui : les invectives et les exclusions, l’opposition systématique alors qu’ils ne sont d’accord sur rien entre eux. Sur quelle base s’opposent ils, sur quoi sont ils d’accord ? A t on vu une seule proposition de la gauche ?
Il sont d’accord pour que rien ne change rien.
Il sont d’accord que que la majorité élue ne mette pas en place son programme, ils sont de vrais réactionnaires, alors effectivement, insulter est la seule chose qu’ils puissent proposer en guise d’arguments.
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Bulgroz 2 juin 2008 16:20Les trente-cinq heures : un réexamen des effets sur l.emploi par Christian Gianella, économiste à l’OCDE.
http://alize.finances.gouv.fr/prevision/revue/resumes/ep175176/pdf/rsfa11.p df
Les simulations des effets à long terme aboutissent aux conclusions suivantes :
i) les effets de la baisse des heures travaillées n’est que partiellement compensée par les gains de productivité horaire et par une certaine modération des salaires. Au total, les lois Aubry induisent à long terme une baisse du potentiel d’offre et l’emploi se contracte légèrement ;
ii) la flexibilisation de la durée du travail et les allégements de cotisations sociales ont permis de limiter l’ampleur du choc négatif de productivité ;
ii) au niveau du salaire minimum, les aides publiques auraient permis de contrecarrer initialement les effets défavorables de la réduction du temps de travail : le niveau des emplois reste globalement inchangé si l’on ne prend pas en compte la dynamique postérieure du salaire minimum induite par le système de garanties mensuelles. En revanche, pour les catégories intermédiaires, peu ou moyennement qualifiées et rémunérées au-dessus du salaire minimum, le bilan de la RTT en termes d’emplois est défavorable (environ 100 000 emplois détruits). Notons toutefois que sous des hypothèses maximalistes (gains de productivité horaire de moitié et plus forte modération salariale), les effets de long terme sont proches de la neutralité ;. ce bilan est toutefois dégradé si l’on prend en compte la dynamique du SMIC horaire induite par l’instauration des garanties minimales mensuelles pour chaque cohorte de salariés au moment de la réduction effective du temps de travail (compte tenu par ailleurs de l’indexation du SMIC sur un salaire horaire, à savoir le salaire horaire de base ouvrier) et aussi le coût de financement des aides publiques. Le total de ces aides s’élève en effet à terme à 0,9% du PIB et leur financement a conduit inévitablement à des destructions d’emplois potentiellement importantes.
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50 000 milliards de dollars à aller chercher dans la poche des très riches à travers la planète.
Sans compter tout ce qui peut-être récupéré au profit d’une vie meilleure pour tous en remettant les pendules à l’heure. Par exemple en créant une économie fonctionnant en premier lieu pour satisfaire les besoins de la grande majorité des gens...
Alors vos malheureux 35 milliards d’euros...
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Comme d’habitude Bulgroz fait passer son aveuglement idéologique avant toute autre considération
1) il oublie de mentionner que l’article INSEE qu’il donne en référence énonce que "La RTT n’aurait pas eu d’effets négatifs sur l’activité des entreprises" (voir pp 44 et seq)
2) il oublie de de dire que le même article indique que "La RTT a contribué à la modération des évolutions salariales", ce qui n’est pas neutre pour les entreprises...
3) concernant l’emploi sa présentation trahit les auteurs de l’article, qui estiment que le calcul de simulation (virtuel donc) donnerait 400 à 500 000 créations d’emploi, estimation ex ante, tandis que l’estimation ex post les conduit au chiffre de 350 000 créations d’emploi (voir pp 47 et seq) dont rien ne dit qu’elles ne soient pas pérenne, ceci s’étant accompagné d’une hausse assez dynamique de la productivité (en particulier par suite des réorganisations du travail, là encore, lire, vraiment, ce qui est écrit)
4) il oublie de rappeler que seuls 25% des salariés des PME ont pu passer aux 35h, ce que le gouvernement oublie quand, comme actuellement, il veut rayer d’un trait de plume l’accord MEDEF-Syndicats
(tous ceux qui disent que les PME ont été étranglées par les 35h oublient aussi volontiers ce fait)
Je rappelle la conclusion des auteurs :
Au total, les effets ex post sont moins importants, en grande partie parce que la baisse de la durée de travail a été moins importante et, de manière plus marginale, parce que les gains de productivité ont, semble-t-il, été un peu plus dynamiques que ce que retenaient les chiffrages ex ante. En cherchant un équilibre entre baisse de la durée du travail, gains de productivité modération salariale et aide de l’État, le processus de RTT a conduit sur la période 1998-2002, selon les estimations retenues dans cet article, à
un enrichissement rapide de la croissance en emplois (près de 350 000), sans déséquilibre financier apparent pour les entreprises< -
Alors que comme chacun le sachions les manoeuvres du camp honnorifique glorieux et ayant eu les palmes cacadémiques , sont non pas de bas étage mais des étages touchant le plafond ...fon ...font les petites marionnettes ...
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@ l’auteur. bon article, mais hélas ce sont des vérités que nos concitoyens ont du mal à entendre.
@ Fred je suis devenu Franco Suisse et la liberté de lapresse est mieux respecté là bas qu’ici. Vous vous méprenez et Philippe Nogues à raison. Même en durée anuelle, le Français est un de ceux qui travaille le plus.
C’est sur les années de travail où il y a une différence. La France est un des seuls pays à se passer de l’expérience. On jette toute une génération, par ce qu’elle a en plus de l’expérience du travail, l’expérience sociale, par ce que tout ce qui se passe aujourd’hui en France a eu lieu en 36 en Allemagne. Par ce que chut... Mais il y a un article illustré de Pinochet qui en parle presque. Il ne remonte juste pas assez loin dans le temps.
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Si vous êtes si sûr de vous, pourriez vous me donner le nombre d’heures travaillées par un français à l’année et comparer cette valeur aux autres pays. Merci.
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L’important est de pourrir la vie du plus grand nombre.
HYPOCRISIE du SYSTÈME, L’emploi, et le chômage face à la productivité.
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Bulgroz 2 juin 2008 17:00Rapport du Conseil d’Analyse Economique 2007 (page 62)
Raphaël De Coninck (2004) aboutit à la conclusion que la réduction de la durée légale n’est pas responsable de ces créations d’emplois (liées au 35 heures). Il exploite le fait qu’en 2000 la durée légale du travail est passée de 39 à 35 heures uniquement pour les entreprises ayant au moins 20 salariés.
Il compare alors ’évolution de l’emploi entre 2000 et 2001 des entreprises ayant juste au dessus e 20 salariés (obligées de réduire leur durée légale) à celles ayant moins de 20 salariés (pas encore concernées par la loi).
La méthode de De Coninck consiste donc à comparer les performances d’un groupe « traité », à qui les 35 heures ont été imposées en 2000 et 2001, à celles d’un groupe de contrôle « non traité », dont la durée légale du travail est restée égale à 39 heures sur cette période. Cette approche présente l’avantage d’identifier simplement l’impact de la réduction du temps de travail en évitant de le confondre avec celui des aides financières dont bénéficiaient les entreprises qui réduisaient leur durée du travail à 35 heures.
De Coninck trouve que l’emploi dans les entreprises obligées de passer aux 35 heures a cru moins vite que dans les autres restées à 39 heures(40). Il attribue ce résultat au maintien du salaire hebdomadaire dans les firmes passées aux 35 heures. La hausse du coût du travail aurait ainsi réduit la profitabilité de ces dernières.
(40) Estevao et Sa (2006) se livrent à un exercice de comparaison entre deux groupes de firmes proche de celui réalisé par De Coninck, ils trouvent que l’emploi agrégé n’a pas été affecté par la réduction du temps de travail mais qu’il y a eu d’importants mouvements de main d’oeuvre de sorte que l’emploi dans les firmes passées aux 35 heures aurait diminué.
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Bulgroz 2 juin 2008 17:04Temps de travail,revenu et emploi rapport du Conseil d’Analyse Économique.
Commentaire de Michel Godet dans le document
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000502/index.shtml
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/074000502/0000.pdf
Les 35 heures : un enterrement sans fleurs ni couronnes !
Saluons l’événement, ce rapport marque un tournant pour le CAE qui enterre définitivement, semble-t-il, ce que l’histoire mettra sur le compte des fausses bonnes idées de l’exception française : la RTT et les 35 heures.
Les auteurs ont la pudeur de ne pas revenir sur le coût des dispositifs Robien puis Aubry I et II. On croyait jusqu’à présent aux estimations anciennes de la DARES selon lesquelles les 20 milliards d’euros dépensés chaque année pour subventionner la RTT avaient au moins permis de créer 300 000 à 400 000 emplois !
Qu’importe si avec la même somme on aurait, sur le papier, pu créer trois fois plus d’emplois marchands !
En 1997, peu d’économistes dénonçaient l’illusion malthusienne du partage du travail comme d’un gâteau fini et se levaient pour rappeler que c’est l’activité qui crée la richesse et donc l’emploi. Bref, qu’il fallait travailler plus et non pas moins pour travailler tous.
Ceux qui montraient au contraire, modèles keynésiens l’appui, que l’on allait créer des centaines de milliers d’emplois et retrouver la joie collective d’une population libérée des chaînes du travail n se mettant au pas des 35 heures. Elle allait enfin se consacrer à la vie familiale (les familles avec enfants ne représentent pourtant qu’un tiers des ménages) et citoyenne : l’on sait maintenant que les deux tiers du temps libre supplémentaire ont profité à la télévision (jeux et autres feuilletons de téléréalité).
Hélas, Joffre Dumazedier n’est plus là pour dénoncer l’aliénation du temps libre par le loisir passif !
L’on sait aussi que les effets collatéraux ont été catastrophiques sur la place du travail et de l’effort dans la société, sans oublier l’augmentation du stress, des accidents de travail et l’appauvrissement du lien social au travail.
On a tué les temps morts indispensables pour vivre le lien social. Or, la production de biens qui n’est pas porteuse de liens n’a pas de sens. Sur ce plan, la conclusion du rapport fera date : « les études menées depuis plus de dix ans dans plusieurs pays et fondées sur des dizaines de milliers d’observations montrent que l’idée selon laquelle la réduction de la durée du travail crée des emplois n’a aucune validité empirique.
Soyons clairs : à l’heure actuelle, aucune étude sérieuse n’a pu montrer qu’une réduction de la durée du travail se traduisait par des créations d’emplois. Les études empiriques indiquent que les lois Aubry, qui ont institué le passage aux 35 heures, ont vraisemblablement créé des emplois. Mais elles suggèrent aussi que ces créations sont dues aux réductions de cotisations sociales sur les bas salaires et à l’introduction d’une flexibilité accrue de l’organisation du travail. La réduction de la durée légale hebdomadaire du ravail n’a joué, au mieux, qu’un rôle marginal ». Au passage, relevons qu’il ne faudra surtout pas diminuer les exonérations de charges accordées aux entreprises, pour les salaires jusqu’à 1,3 SMIC, cela risquerait d’engendrer des dizaines de milliers de suppressions d’emplois. C’est la baisse de charges sur les bas salaires (décidée en 1993 sous le gouvernement d’Édouard Balladur et maintenue ensuite par la gauche en contrepartie des 35 heures) qui a permis à l’emploi peu qualifié d’augmenter à nouveau.
Les auteurs montrent clairement que les effets positifs pour l’emploi annoncés par les modèles keynésiens n’ont pas été au rendez-vous.
Sans doute en raison de la non-compensation salariale de la RTT : « La réduction du travail peut aboutir à une baisse de l’emploi si les salariés sont fortement opposés à une réduction de leur pouvoir d’achat ». Après ce rapport, la gauche, finira bien par reconnaître qu’elle s’est trompée, de bonne foi sans doute, sur les 35 heures.
Une preuve parmi d’autres s’appuyant sur des analyses éclairantes de De Coninck : les entreprises de moins de 20 personnes non concernées par les 35 heures ont créé beaucoup plus d’emplois que celles situées légèrement au-dessus de ce seuil qui ont vu leur rentabilité se réduire et ont cherché des gains de productivité susceptibles de compenser l’augmentation des coûts salariaux.
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Bulgroz, ne serait-il pas honnête de rappeler que Raphaël de Coninck fait partie de l’école de Chicago, celle de Milton Friedman (célèbre conseiller de Pinochet en son temps), l’école économique la plus marquée idéologiquement à droite, voire plus, de tous les Etats-Unis ?....
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Bulgroz,
Si le papier de Marcello Estevão et Filipa Sá que vous voulez citer est bien celui-ci alors votre manière d’en rendre compte est notablement infidèle à ce qu’écrivent les auteurs, le sujet de ce papier étant la satisfaction - ou plutôt l’insatisfaction - des employés qui sont passés aux 35h (calculée par des formules de simulation, non par sondages)
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Bulgroz
Je ne vous crois pas assez naïf pour ne pas être au courant du fait que bien des économistes, surtout lorsqu’ils touchent au social, comme Michel Godet, ne sont pas exempts (litote) de partis pris idéologiques.
Michel Godet est un économiste libéral, associé à l’Institut Montaigne de Claude Bébéar et à la présidence de la république, qui est l’auteur de phrases comme :
L’exception française n’est pas un rempart contre la mondialisation mais un boulet dans la course avec nos partenaires
La France, toujours soucieuse d’exception, est le seul pays développé où le chant des cigales est encouragé et le travail supplémentaire des fourmis pénalisé
Dans le genre brutal et iédologue ce n’est pas mal....
Donc avant d’en faire une source objective qui démontrerait vos assertions similaires....
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Bulgroz 2 juin 2008 17:46Rapport du Conseil d’Analyse Economique 2007 (page 110)
Source : OCDE (2006), base de données sur la durée annuelle effective du travail.
Premier chiffre 1980
Deuxième chiffre 2005
Troisième chiffre : Var 1980/2005Nombre moyen d’heures travaillées par habitant en 1980 et en 2005
France:744 / 617 / (-17%) Allemagne:763 / 677 / (-11%) Pays-Bas:683 / 688 / (1%) Europe (15):748 / 718 / (-4%) Espagne:643 / 736 / (14%) Italie:751 / 747 / (-1%) Danemark:815 / 796 / (-2%) Royaume-Uni:788 / 801 / (1%) États-Unis:812 / 865 / (7%) Japon:1063 / 889 / (-16%)
Nombre moyen d’heures travaillées par actif occupé en 1980 et en 2005
Pays-Bas:1613 / 1367 / (-15%) Allemagne:1746 / 1437 / (-18%) France:1842 / 1546 / (-16%) Danemark:1646 / 1551 / (6%) Europe (15):1819 / 1608 / (-12%) Royaume-Uni:1767 / 1672 / (-5%) Espagne:1954 / 1689 / (-14%) Japon:2121 / 1775 / (-16%) Italie:1983 / 1801 / (-9%) États-Unis:1819 / 1804 / (-1%)
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Bulgroz, à propos de vos chiffres sur le Nombre moyen d’heures travaillées par habitant en 1980 et en 2005, je vous uggère d’ajouter les chiffres relatifs à l’évolution du taux de pauvreté en regard...
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Les chiffres sont effectivement donnés par Eurostat qui n’est ni manipulé par la droite ni par la gauche.
La France est le Pays où la frange la plus réduite de population travaille - aussi par ce que dans les pays voisins dont Scandinaves, les étudiants sont beaucoup plus nombreux à travailler - , à savoir entre 35 et 48 dans le privé - 75 % de la population- et où puisqu’on choisit ne ne faire travailler que les plus "productifs" et ce de façon concentrée , le taux de productivité horaire est très largement supérieur aux autres pays de l’OCDE.
Les 35 heures ont d’ailleurs amélioré les choses en ce sens que travailler en 35 heures ce qu’on demandait de faire en 37 a intensifié le travail pour bon nombre de salariés.Ce n’est pas parce qu’on travaille plus longtemps qu’on est en matière de productivité horaire, plus productif : A terme la concentration s’émousse, l’attention se relache..
Par contre ce que veut effectivement imposer Sarkozy à la France, c’est ce que les Sociaux Démocrates - Shröder et plus tard les Lois Harz IV concernant les sanctions aux chômeurs- ont imposé comme purge à l’Allemagne :
Moins de Chômage, plus de précarité dans l’emploi et donc de flexibité pour les employeurs - donc baisse drastique du pouvoir d’achat à moyen terme -, obligation pour les privés d’emploi d’accepter ce qui se présente, pas de durée légale de travail - tout se décide branche par branche , tradition en Allemagne-, pas de salaire minimum - certains salariés sont payés 3 € de l’heure en Allemagne-...
Bref un traitement de choc : Travailler plus ou moins mais travailler de force.. Ce qui explique le taux de chômage Allemand - qui par ailleurs, commence à remonter .. !!-.
Ca s’appelle s’adapter au Dumping social de la Mondialisation...De cette manière alors même que les Chinois exigent des droits syndicaux et des augmentations de salaire, nous finirons bien par parvenir à des conditions homogènes sur toute la planète, pour se "mettre à niveau" :
On nous a tellement lavé le cerveau avec le fait que les salaires étaient trop élevés en France....On finira bien par rejoindre les pays d’Asie, eux ,en augmentant leurs conditions de travail, nous en les baissant :
C’est pas ça la Mondialisation ???
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le problème ne vient pas des 35 heures mais du contingent d’heures supplémentaires limité a 130 heures par an et par employé....
alors que le contingent des heures sup’ lorsque l’on était encore aux 39heures était limité a 180....
cette faille dans la loi TEPA de nicolas sarkozy entraine bien des problèmes et désagrèments ( financiers ) dans les entreprises, comme nous le confie ce petit patron d’entreprise en banlieue parisienne...
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Une analyse à verser au dossier (extraite du Monde)
ichel Husson, est chercheur à l’Institut d’études économiques et sociales (IRES) depuis 1990 et membre du conseil scientifique du mouvement altermondialiste ATTAC-France. Dernier ouvrage : Un pur capitalisme (Editions Page deux, 2008).
Dans son avant-projet de loi, le gouvernement ne remet pas en cause la durée légale hebdomadaire de 35 heures. Faudrait-il le faire ?
Non. Mais on voit bien que derrière le discours sur le maintien des 35 heures, le gouvernement a la volonté de priver la durée légale de son rôle de référence pour le déclenchement du contingent des heures supplémentaires, et pour les modalités du repos compensateur...
Dans une lettre adressée aux syndicats en décembre 2007, François Fillon envisageait, outre la possibilité d’accords d’entreprise sur la durée du travail, celle de conclure un "accord direct entre le salarié et l’employeur"...En les laissant ainsi face à face, on imagine très bien que le rapport de force ne serait pas favorable au salarié. Supprimer la durée légale ferait disparaître une protection fondamentale des salariés.
Les promoteurs de la fin de la durée légale veulent pouvoir négocier des règles répondant au plus près aux besoins des entreprises. N’est-ce pas légitime ?
La loi de 2004 autorise déjà la négociation d’accords d’entreprise fixant le contingent annuel d’heures supplémentaires et la définition des taux de majoration du paiement de ces heures. Or, peu d’accords ont été signés, pour une raison simple : les entreprises n’atteignent pas le contingent annuel légal de 220 heures.
Selon une étude de la Dares (service du ministère du travail), en 2006, 21 % seulement des salariés ont réalisé des heures supplémentaires, qui équivalent en moyenne à 116 heures sur l’année. La question du dépassement du contingent ne se pose réellement que dans quelques secteurs, où les employeurs peuvent négocier des accords. Par ailleurs, une grande partie des petites entreprises sont restées à 39 heures.
La souplesse existe donc déjà. Vouloir aller plus loin est donc avant tout une position idéologique. Je pense aussi que la volonté de certains de faire sauter le verrou des 35 heures vise à abaisser le coût du travail : ne plus décompter les heures supplémentaires en tant que telles signifie les payer sans majoration, ce qui au final abaisserait le coût horaire moyen. Derrière le discours selon lequel "la France n’est pas assez compétitive parce qu’elle ne travaille pas assez" se cache en réalité l’idée qu’il faut travailler dans un cadre qui réduit le coût horaire.
Ce but caché n’est-il pas contradictoire avec la volonté gouvernementale d’accroître le pouvoir d’achat des salariés ?
Oui, et c’est la raison pour laquelle, politiquement, cette évolution vers la fin des 35 heures est difficile à faire.
Il n’en reste pas moins que la plupart des autres Etats européens n’ont pas de durée légale. Qu’en pensez-vous ?
Prenons le Royaume-Uni : l’absence de durée légale conduit à des emplois à temps partiel très courts, 19 heures par semaine en moyenne, et à des emplois à temps plein très longs, 42,5 heures selon les données les plus récentes d’Eurostat. La durée moyenne globale est de 36,6 heures, un chiffre proche de la durée moyenne dans l’Hexagone.
Or, le Royaume-Uni a depuis dix ans une croissance supérieure à la France et crée plus d’emplois.
Est-ce parce que les emplois y sont plus flexibles et qu’il n’y a pas de durée légale ?
Pour moi, son dynamisme est plutôt lié à son positionnement sur le marché mondial, la place de la finance, etc. L’idée selon laquelle la croissance résulte du volume d’heures travaillées ne correspond pas à la réalité. Des Etats qui ont des législations comparables auront des taux de croissance différents, et vice versa.Autre exemple qui contredit le discours ambiant selon lequel la croissance serait bridée par des règles trop rigides sur le temps de travail : en France, la période au cours de laquelle les créations d’emplois ont été les plus nombreuses - 1,8 million entre 1997 et 2001 - est celle où a été appliquée la RTT. Parce que la croissance était là, et n’a donc pas été bridée par les 35 heures. En revanche, entre 2002 et 2006, période où la durée moyenne hebdomadaire du travail a légèrement augmenté, de 35,2 heures à 36,4 heures, très peu d’emplois ont été créés
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@forest end
tout à fait d’accord avec vous !
les denonciations d’ accords ,les fausses concertations du si "gentil" Bertrand et de ses copains n’ont qu’un seul but provoquer un affrontement avec les syndicats et la population -voir la provocation du lycée "paul Bert"ce matin.
plus les reactions seront violentes ,plus les lois mises en place seront contraignantes et liberticides,c’est voulu,programmé
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