Rapport du Conseil d’Analyse Economique 2007 (page 62)
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Raphaël De Coninck (2004) aboutit à la conclusion que la réduction de la durée légale n’est pas responsable de ces créations d’emplois (liées au 35 heures). Il exploite le fait qu’en 2000 la durée légale du travail est passée de 39 à 35 heures uniquement pour les entreprises ayant au moins 20 salariés.
Il compare alors ’évolution de l’emploi entre 2000 et 2001 des entreprises ayant juste au dessus e 20 salariés (obligées de réduire leur durée légale) à celles ayant moins de 20 salariés (pas encore concernées par la loi).
La méthode de De Coninck consiste donc à comparer les performances d’un groupe « traité », à qui les 35 heures ont été imposées en 2000 et 2001, à celles d’un groupe de contrôle « non traité », dont la durée légale du travail est restée égale à 39 heures sur cette période. Cette approche présente l’avantage d’identifier simplement l’impact de la réduction du temps de travail en évitant de le confondre avec celui des aides financières dont bénéficiaient les entreprises qui réduisaient leur durée du travail à 35 heures.
De Coninck trouve que l’emploi dans les entreprises obligées de passer aux 35 heures a cru moins vite que dans les autres restées à 39 heures(40). Il attribue ce résultat au maintien du salaire hebdomadaire dans les firmes passées aux 35 heures. La hausse du coût du travail aurait ainsi réduit la profitabilité de ces dernières.
(40) Estevao et Sa (2006) se livrent à un exercice de comparaison entre deux groupes de firmes proche de celui réalisé par De Coninck, ils trouvent que l’emploi agrégé n’a pas été affecté par la réduction du temps de travail mais qu’il y a eu d’importants mouvements de main d’oeuvre de sorte que l’emploi dans les firmes passées aux 35 heures aurait diminué.