Comme d’habitude Bulgroz fait passer son aveuglement idéologique avant toute autre considération
1) il oublie de mentionner que l’article INSEE qu’il donne en référence énonce que "La RTT n’aurait pas eu d’effets négatifs sur l’activité des entreprises" (voir pp 44 et seq)
2) il oublie de de dire que le même article indique que "La RTT a contribué à la modération des évolutions salariales", ce qui n’est pas neutre pour les entreprises...
3) concernant l’emploi sa présentation trahit les auteurs de l’article, qui estiment que le calcul de simulation (virtuel donc) donnerait 400 à 500 000 créations d’emploi, estimation ex ante, tandis que l’estimation ex post les conduit au chiffre de 350 000 créations d’emploi (voir pp 47 et seq) dont rien ne dit qu’elles ne soient pas pérenne, ceci s’étant accompagné d’une hausse assez dynamique de la productivité (en particulier par suite des réorganisations du travail, là encore, lire, vraiment, ce qui est écrit)
4) il oublie de rappeler que seuls 25% des salariés des PME ont pu passer aux 35h, ce que le gouvernement oublie quand, comme actuellement, il veut rayer d’un trait de plume l’accord MEDEF-Syndicats
(tous ceux qui disent que les PME ont été étranglées par les 35h oublient aussi volontiers ce fait)
Je rappelle la conclusion des auteurs :
Au total, les effets ex post sont moins importants, en grande partie parce que la baisse de la durée de travail a été moins importante et, de manière plus marginale, parce que les gains de productivité ont, semble-t-il, été un peu plus dynamiques que ce que retenaient les chiffrages ex ante. En cherchant un équilibre entre baisse de la durée du travail, gains de productivité modération salariale et aide de l’État, le processus de RTT a conduit sur la période 1998-2002, selon les estimations retenues dans cet article, à
un enrichissement rapide de la croissance en emplois (près de 350 000), sans déséquilibre financier apparent pour les entreprises<