@Voltaire,
Vous semblez ne pas admettre qu’il puisse y avoir interprétation sur la qualité du mensonge. Tout d’abord, un premier élément important : si le juge transcrit dans ses décisions l’application dela loi, il a bien sûr uneliberté d’appréciation. Comme l’ensemble des cas ne peut pas être inscrit dans la loi, il juge en fonctiond es textes, de la jurisprudence et de sa propre interprétation des textes sur le cas en question.
Le juge n’a strictement rien interprété si ce n’est pris en compte les propos tenus tant par le marié que la mariée devant la cours.
Le problème que vous posez est donc de savoir si c’est à la société d’expliciter clairement quels sont les qualités admissibles dont doivent tenir compte chacun de nous pour une union ; et au diable les convictions personnelles !
Concernant les qualités essentielles, si certaines peuvent nous paraître acceptables, il ne me semble pas opportun d’en limiter l’étendu. Dans une union entre deux personnes, elles sont seules juge des qualités essentielles qu’elles attendent l’une de l’autre.
Dans ce procès, dés lors que le mari a exposé clairement que la chasteté était une qualité essentielle et surtout que la mariée elle-même a reconnue que c’était une qualité essentielle dans le cadre de leur union, nous n’avons pas à en juger les fondements. Si la femme n’avait pas reconnu l’essentialité de cette qualité pour leur union, il n’y aurait sans doute pas eu d’annulation. Par sa déposition devant le tribunal, elle n’a fait qu’avaliser l’annulation, donc la justice a fait ce qui devait être fait sans s’immicer dans la sphère privée (juger du bien fondé de leurs convictions profondes) des intervenants. Par contre, c’est exactement ce qu’ont fait les média, jugeant le comportement des personnes comme anti-conformiste.