L’industrie automobile chinoise n’a pas dix ans. Elle est déjà capable de proposer des véhicules proches des standards occidentaux dont l’industrie bénéficie d’un siècle d’expérience !
Actuellement, les Chinois testent les marchés. Dans le courant de cette décennie, forts des conclusions qu’ils auront tirées de ces tests, ils proposeront des modèles conformes à nos normes les plus sévères.
Les chinois sont à la fois obstinés, patients et très réactifs. Comme le souligne cet article, le gouvernement intervient pour canaliser la concurrence intérieure afin de la rendre compétitive à l’export.
Le marché de l’automobile souffre de la stagnation du pouvoir d’achat en occident et s’ouvre aux classes moyennes des marchés émergeants. Je ne donne pas cher des constructeurs qui ne seront pas capables de mettre sur le marché mondial un véhicule sûr et bien équipé (et non monstrueusement équipé) pour moins de 10 000 dollars/euros.
Nos constructeurs en sont conscients. La Logan en est la preuve.
Les premières victimes seront les producteurs d’automobile indépendants des pays émergeants (Russie, Inde, Iran, Corée du Sud, Amérique du Sud) qui ne disposent pas des ressources suffisantes pour élargir leur réseau de ventes.
Les secondes seront les marques occidentales qui ne sauront pas gagner de l’argent sur les modèles les moins sophistiqués et ne disposent pas d’une image suffisamment crédible sur leur haut de gamme. En Europe, Fiat et PSA ont des soucis à se faire.
Les accords GM-Renault actuellement à l’étude semblent devoir être lus comme une réaction au déferlement de produits chinois. Opel, Daewoo, Renault et Nissan ont tout intérêt à mettre en commun leurs plates-formes, leurs équipements ainsi qu’une partie de leur logistique.
Par contrecoup, les équipementiers européens n’ont d’autre issue que de s’adapter aux coûts de construction chinois...