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Commentaire de Daniel Topper

sur Alain Finkielkraut et les idiots


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Daniel Topper 4 juin 2008 22:48

 

La haine que condense sur lui Alain Finkielkraut me paraît symptomatique. (Je dis « symptomatique », mais je me trompe sans doute tant la cause est primaire — et ne nécessite donc pas un grand effort d’herméneutique.) Voilà l’homme dévisagé sous le coup de l’injure ultime : « le sioniste obsessionnel ». Cela sonne comme un pléonasme pour les oreilles du cosmopolite contemporain captif du phantasme d’un monde sans limites : on crie, on injurie, on manifeste. Quoi ? : le besoin d’une réalisation désastreuse de l’économie pulsionnelle au détriment de la politique du dialogue : besoin barbare contre désir de civilisation : une cour de récréation et non de recréation. Bref, la virulence des anti-Finkielkraut trahissent leur propre cause : une bienveillance sûre d’elle-même : la platitude tautologique des « âmes de lait », pour parler comme Nietzsche. Finkielkraut ne fait qu’empêcher leurs évidences de danser en rond, et cela est tout bonnement insupportable pour nos bien-pensants. Leur haine est à la mesure de leur suffisance. Celle de ces derniers hommes qui ne désirent plus rien, comblés qu’ils croient être par la fin de l’Histoire ou de l’Europe. Mais face à ces simples d’esprits, Finkielkraut n’enfoncerait-il pas des portes ouvertes ? Sauf que leur ouverture est encombrée par un bardage dont l’idiotie est devenue l’opérateur d’un langage commun…

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