@ Zénon

Je suppose que votre pseudo renvoie au grand Zénon d’Élée (Vélia, au sud de Paestum) ? Vous n’y allez pas non plus de main morte.

1- En somme votre politique est celle de l’autruche. Vous pouvez bien ne rien dire, mais à partir du moment, où l’information est diffusée , elle produit son effet auprès des récepteurs, que vous le vouliez ou non. Soit vous vous taisez, comme vous le recommendez - car il ne faut surtout pas donner à l’information davantage d’audience - soit vous la critiquez.

a- Si vous vous taisez, elle n’est entamée par aucune objection et s’insinue dans les esprits comme une représentation fidèle de la réalité, puisqu’elle paraît admise par tous. La pression du groupe contribue à sa validation. Car qui résiste à la pression du groupe ?

b- Si vous la critiquez, au contraire, vous invitez vos lecteurs à prendre du recul, s’ils le veulent. Elle tend à perdre alors son apparence de vérité naturelle admise par tous. L’efficacité de la publicité vient en partie de ce qu’elle ne rencontre que rarement d’objections.

2- En fait, sans le savoir, vous défensez insidieusement une forme de censure (et d’autocensure) qui donne libre cours aux pires billevesées. Or, sauf erreur, quels sont les esprits capables de s’en défendre aujourd’hui, vu la mythologie de l’information qui est aujourd’hui diffusée dans les écoles ?

3- Enfin, en cédant à la malveillance, votre logique devient irrationnelle  : faire référence à "Mythologies" de Barthes signifierait, selon vous, qu’on se compare à lui, dans un péché d’orgueil luciférien. Erreur ! On peut très bien prendre pour modèle un ancêtre dont on apprécie le travail, sans pour autant se prétendre en être l’égal. L’imitation des anciens a donné, figurez-vous, "la Renaissance" après des siècles de scolastique.

Il est curieux que l’acuité de votre discernement ait laissé passer un amalgame aussi malheureux que révélateur de vos intentions impures . Paul Villach