@ Paul,
Nos expériences et nos réflexions se croisent ou se rencontrent parce que nous sommes sensiblement de la même génération, de la même "école", de la même culture, parce que nous avions le désir de faire autre chose que de formater les enfants dont nous avions la responsabilité, parce que nous avions le désir d’éveiller leur intelligence, de leur distribuer un enseignement véritable tout en formant leur esprit critique.
Très rapidement, j’ai constaté que ce pourquoi je m’étais engagée dans cette profession ne correspondait plus à ce qu’il m’était demandé de faire, aux directives et programmes nouveaux. Très rapidement, j’ai pris mes distances avec les instructions officielles, pour me consacrer à ce que je pensais (et pense encore)être l’intérêt supérieur de mes élèves...
Dans une institution pareille, ce n’a pas toujours été facile ! C’est vrai que ceux qui se conforment aux normes, qui "pointent" et ne font pas de vagues ont la vie rose, dans l’éducation ! (sur le plan carrière, bien sûr !) Mais je reste persuadée qu’il faut un haut degré d’exigence, et que les classes hétérogènes ont fait beucoup de mal : on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ; on n’a aucune chance de faire parcourir la même distance dans un même temps à un cul de jatte et un marathonien... Or c’est la règle ! Et nous mesurons l’étendue des dégâts !