Cher Yann, si vous voulez dire que l’élargissement de influence allemande à l’est couplé avec sa réunification n’à que peu d’impact sur la réalité "Française " je vous rejoins en partie, mais pas complètement.
Pour preuve regardez l’impact de l’influence allemande sur ces dossiers bien français :
- Impossible de restructurer AREVA sans l’aval des allemands à cause de siemens.
Sortie de crise à EADS en imposant aux usines françaises les plus lourds sacrifices alors que les retards qui ont conduit à la crise proviennent des usines allemandes.
Limitation du CO2 : les mêmes efforts seront imposés aux petits véhicules français qu’aux grosses berlines allemandes.
Et leurs ambitions (légitimes) ne s’arrêteront pas là.
S’il fallait comparer la gouvernance politique européenne à celle d’un Etat, on ne pourrait que constater que l’Europe s’oriente vers un régime parlementaire plus que présidentiel dans lequel l’Allemagne prend le leadership.
Le couple franco-allemand vu au départ comme une réconciliation égalitaire s’est peu à peu transformé vers une relation dominant-dominé sous-tendu par un complexe d’infériorité.
Selon Roland HUREAUX "La France vit, depuis la présidence de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981), dans l’obsession du couple franco-allemand. Elle s’est enfermée dans cette logique qui place sa politique sous influence. Pour leur part, les Allemands n’ignorent rien du complexe d’infériorité qui sous-tend cette obsession et, qui plus est, ils savent en jouer. (…) Une des voies pour recouvrer l’indépendance de la politique française serait précisément de se dégager de ce tête-à-tête exclusif avec l’Allemagne pour mener une politique décomplexée."
La politique de Sarkozy va de ce point de vue dans le bon sens. Pour le reste je suis tout à fait d’accord avec vous.