Article intéressant et bien écrit. J’approuve en gros, mais en apportant un bémol : n’aurait-il pas été plus juste il y a dix ans, ne date-t-il pas un peu ?
Car si l’enseignement a longtemps été agacé par ce sujet, avec des arguments divers, variations sur le thème de "il a déjà de la chance d’être doué, on ne va pas en plus le favoriser", ou la volonté de ne pas créer trop tôt les filières scolaires et le regroupement des élèves par catégories, la nécessaire hétérogénéité des classes, etc., cette position a nettement évolué depuis quelques années.
J’ai même personnellement vu affiché à la grille d’entrée une circulaire informant les parents sur les enfants précoces et les invitant à prendre contact le cas échéant.
De plus, le saut de classe que les enseignants déconseillaient systématiquement voire bloquaient, est maintenant souvent possible, et si vous dites qu’il est limité à un saut par cycle, cela fait tout de même deux sauts possibles à l’école primaire, ce qui est peu courant, même parmi les enfants précoces. Je n’ai pas le même nombre d’exemples que vous, mais parmi ceux que j’ai vus, un saut d’un an a toujours suffi à soulager grandement l’enfant, à l’épanouir.
"et s’accompagne d’une augmentation massive du taux d’échec scolaire chez l’enfant précoce, ainsi que du nombre de dépressions,"
Je ne crois pas qu’il y ait de statistiques fiables à ce sujet, d’autant plus que la notion d’enfant précoce est incertaine et n’a pas fait l’objet de recensement systématique dans la population scolaire.