Puisque sur cet article aussi, d’aucuns ont employé l’expression "racheter ses RTT" je voudrais faire la précisison suivante :
Les salariés n’ont pas la possibilité éventuelle de "racheter leurs RTT", mais de "vendre leurs RTT". Daniel Cohen invité ce matin de Nicolas Demorand a commis la même erreur. Cela n’est pas grave sinon révélateur d’un langage falsifié.
Dans une économie de l’offre et de la demande on devrait considérer que l’offre consiste en la force, la matière grise et le temps de l’employé : c’est ce que l’employeur achète sur le marché de l’emploi. En cas de pénurie de MO, les salaires augmentent, et inversement. Cette vision des choses serait conforme à la loi de l’offre et de la demande.
L’autre possibilité consiste à considérer, comme on le fait actuellement, que les employeurs offrent des emplois que les salariés achètent. Achètent ?! L’on voit qu’il y a là quelque chose qui cloche, puisque les salariés ne peuvent en bonne logique, acheter une chose et en même temps recevoir de l’argent. Cette conception des choses n’est donc possible que parce qu’il est convenu qu’il y a d’un coté des possesseurs d’emplois et de l’autre des gens qui n’ont d’autre recours que de se vendre pour survivre.
Ainsi, par le fait du discours dominant, cette loi de l’offre et de la demande est pervertie au profit des possédants et c’est pourquoi nous disons, en dépit du bon sens : "Racheter ses RTT" au lieu de "vendre ses RTT".