• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Petro Levi

sur Syndicalisme sans frontière


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Petro Levi (---.---.139.234) 3 octobre 2006 13:15

Par conséquent du point de vue de la communication la tenue de ce congrès international sera 100% traditionnelle. Aucune innovation n’est à attendre dans ce domaine essentiel pour l’un des objectifs innovants (depuis des dizaines d’années) qui consiste à essayer d’établir des contacts permanents entre syndicats de différents pays et d’un même employeur, au niveau mondial. On peut déjà deviner qu’il y aura dans la salle principale du congrès un imposant matériel électronique et, en coulisse, en nombre du même ordre de grandeur que celui des délégués, une armée de traducteurs et interpètes compétents, dévoués, discrets, honnêtes et efficaces, en un mot : professionnels. Certains, non moins professionnels que les autres, seront peut-être là comme bénévoles, au titre de leur contribution militante à la bonne tenue du congrès. On peut parier qu’à un moment où à l’autre du congrès, ils auront à traduire une phrase non moins traditionnelle dans le genre de : « Malgré la barrière des langues, nous sommes arrivés à bien nous comprendre grâce à l’esprit syndical. » Et on peut même parier que celui qui la prononcera oubliera de remercier les interprètes sans lesquels un tel congrès serait concrètement impossible. a) et b) Ce sont simplement les conditions pratiques permettant la tenue d’un tel congrès dans les mesures du possible. Il ne serait pas réaliste de croire à une possibilité de changer soudainement cette routine grâce à l’Esperanto. Dans un premier temps et pour longtemps, l’Esperanto ne pourra être qu’une langue de plus parmi les autres. c) Rien n’empêchera donc un délégué espérantiste, s’il s’en trouve ne serait-ce qu’un seul dans tout le congrès, de faire son intervention en Esperanto, en en fournissant une traduction dans une des langues officielles du congrès. Je ne l’ai pas fait la seule fois où j’en ai eu l’occasion dans un congrès international syndical, parce que je n’ai eu connaissance que trop tard de cette possibilité. Dans ce congrès, il y avait deux interprètes finnois capables de traduire un texte en Esperanto. L’un des deux m’a même assuré qu’il aurait été disposé à le faire sans problème, bien qu’en fait « l’Esperanto ne soit pas sa tasse de thé ». Aucun des deux n’était membre d’aucune association espérantiste.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès