@ Taurillon
Votre article est à la fois d’une mauvaise foi et d’une naïveté confondante .
Déjà vous parlez dans votre titre de " diktat de la minorité " . Alors que le comble du diktat de la minorité , c’est bien celui de la commission européenne , ramassis de 27 potentats non élus , et de leur ineffable chef , le très autosatisfait Barroso , lequel appelle à la poursuite des votes de ratification , alors même que le simple vote négatif irlandais suffisait , selon les règles de procédure , à anéantir ce traité sans autre forme de procès . ( C’est ce qu’avait souligné François Fillon avant le vote irlandais )
C’est comme si un arbitre de football , mécontent de la défaite de son équipe favorite , décidait de faire rejouer la partie avec de nouvelles règles du jeu qu’il établirait lui-même de son propre chef !
Vous dites qu’un seul pays parmi 18 a refusé le traité de Lisbonne . C’est totalement faux , et vous le savez très bien : même Giscard , l’auteur du défunt TCE , disait que le traité de Lisbonne , c’était le TCE à 98 % . Donc , dans la réalité des faits , le traité de Lisbonne a été refusé par 3 pays , la France , les Pays Bas et maintenant l’Irlande . Ce n’est pas le véritable coup d’état contre le peuple français ourdi par Sarkozy et les parlementaires français , et contre le peuple des Pays-Bas par son parlement , qui changeront quoi que ce soit à la réalité démocratique des faits .
Vous dites que le non " de droite " irlandais n’a rien à voir avec le non français " de gauche " . Vous n’y êtes pas du tout : ce que revendiquent les peuples irlandais et français , c’est le droit que soit menée chez eux la politique décidée par eux -mêmes lors d’élections démocratiques , que cette politique soit de droite ou de gauche , et non pas celle qui est décidée par des commissaires européens non élus et entérinée par un parlement européen fantoche au service des lobbys et de la haute finance . Vous savez très bien que , quel que soit le bord politique des élus du peuple , lorsqu’ils essaient d’appliquer une mesure pour laquelle ils sont élus , ils finissent par dire " on ne peut pas , c’est Bruxelles qui s’y oppose " . Ceci n’est plus tolérable pour l’immense majorité des citoyens européens .
Enfin , vous vous ridiculisez avec la proposition que vous préconisez , je vous cite :« Il est aisé de concevoir une autre procédure démocratique et respectueuse des souverainetés. La réforme serait adoptée dès lors qu’elle serait approuvée par une majorité d’États à définir (deux tiers ou trois quarts) représentant la majorité de la population de l’Union. Les pays minoritaires auraient le choix de se rallier à la majorité ou de se retirer de l’UE et de négocier un accord d’association. Si l’on souhaitait néanmoins recourir au référendum, celui-ci devrait intervenir le même jour dans tous les États membres, les citoyens étant informés des conséquences d’un éventuel vote négatif. » Il est certain que dans plusieurs pays d’Europe , la perspective de sortir de l’UE en cas de référendum contraire à la majorité des états de l’UE serait tellement alléchante que les peuples voteraient massivement non , rien que pour sortir de l’UE dans sa despotique forme actuelle .