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Commentaire de Muadib

sur Le nucléaire pour lutter contre le réchauffement climatique...


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Muadib 16 juin 2008 13:25

Greenpeace ne doit pas être sacralisée comme l’institution par excellence de la défense de l’environnement.

 

Greenpeace a aussi ses impératifs économiques, Greenpeace a aussi ses sujets de prédilection et un certain sens du marketing...Il est loin le temps où l’organisation se contentait de coup d’éclat véritablement humaniste. Ce n’est pas une blanche colombe...

De plus, le discours de Greenpeace, s’il permet d’alerter sur certains problèmes, n’est pas possible à mettre en place en pratique.

Prenons l’exemple de la Belgique.

Il a été décidé sous un certain gouvernement que les centrales nucléaires actuelles ne seraient pas remplacés ( Hourra ! crient les écologistes). Et le "plan" était de remplacer tout cela par des énergies alternatives et propres.

Après quelques années...rien n’est fait. Les centrales veillissent et lorsque le gouvernement émet l’idée de revenir sur sa décision, c’est le branle bas de combat général chez Greenpeace, on hurle à la mort, à la peste verte radioactive.

Conséquences :

1.Accidents mineurs plus nombreux dans les différentes centrales vu l’obligation de les maintenir en service malgré leur âge avancé ( Aucune nouvelle centrale n’ayant été construite)

2.Construction de centrales à charbon et à gaz pour compenser la perte des centrales nucléaires.

On voit bien ici que par son refus total du nuclaire, ce genre d’organisation est néfaste ( je pèse mes mots) aux prises de décisions.

Il était matériellement impossible à la Belgique de remplacer ses centrales nucléaires par de l’énergie propre dans un laps de temps réduit ( et même dans un laps de temps tout court au vu des possibilités restreintes du solaire/éolien/hydraulique en Belgique).

Il aurait été plus logique de prévoir le futur du nucléaire en construisant des centrales de nouvelles génération qui prendrait à charge plus ou moins la même part que le nucléaire d’alors, d’investir dans les énergies propres sur le long terme pour atteindre une proportion adéquate et optimale et de jouer aussi sur les économies d’énergie individuelles et collectives.

Il est abhérrant de vouloir augmenter la capacité nucléaire d’un pays avec pour seule justification la rareté du pétrole...Ce n’est que reporter le problème de quelques dizaines d’années au mieux et laisser un tribut encore plus lourd de conséquences aux générations futures.

A l’inverse, il est suicidaire de vouloir pratiquer une rupture majeure avec le nucléaire pour des pays comme la Belgique ou la France...qui n’auront d’autres choix que de se rabattre sur le charbon ou le gaz.

 

Quant à la question des déchets, elle n’est pas insurmontable. Il faut juste bien prendre en compte le coût du stockage dans le prix de l’électricité. Ce prix d’ailleurs est borné vu que le prix à payer pour le stockage dans 100 000 ans vaudra une cacahouète d’aujourd’hui. ( En supposant que l’état/l’entreprise est assez intelligent pour utiliser les produits financiers à sa disposition) La question du nombre des déchets est aussi borné vu les quantités limitées d’uranium disponibles. On pourrait dès lors estimer assez précisément l’espace de stockage nécessaire et définir des zones ( de préférence inhabitée, cela va de soi) qui l’accueillerait.


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