Vous ne pouvez pas reprocher au partisans de gauche et de droite d’une Europe plus démocratique (plus de pouvoir aux parlements européen et nationaux) et plus intégrée ( présidence et "ministre" des affaires étrangères, majorité qualifiée, défense commune etc..) d’’être d’accord sur les institutions européennes et de ne pas l’être sur d’autres sujets tels que le traitement des problèmes économiques et sociaux . Ce n’est pas du tout la même chose, car ceux-ci relèvent non des institutions mais de la politique des gouvernants (conseil des ministres) et députés européens élus, ils relèvent donc de la politique ordinaire (clivée, en effet, entre la gauche et la droite sur la plan européen) et non pas de la politique institutionnelle
Mais encore faut-il que les institutions permettent l’expression de ce clivage et du débat politique entes ces forces européennes pour que les décisions de droite ou de gauche puissent être prises à la majorité des européens , ce que le traité de Lisbonne rend, non pas nécessaire, mais possible. En tout cas plus facile à faire que le traité de Nice (par la règle de l’unanimité des états), que les partisans du non , par leur vote négatif, pérennise de fait.
Les nonistes de droite ou de gauche, au contraire, ne peuvent pas nous expliquer comment, sur le fond, ils peuvent se mettre d’accord sur les institutions européennes dès lors que les derniers réclament plus d’Europe politique et que les premiers en veulent moins, voire pas du tout. Ils ne peuvent être d’accord qu’en refusant toute délégation de souveraineté aux institutions européennes supposées anti-démocratiques par nature. L’accord a minima entre eux ne peut se faire qu’au profit d’un nationalisme dépassé dans un monde sans frontières économiques et écologiques, sinon illusoires (voir la fameuse histoire du nuage atomique et les entreprises multi-nationales, voire transnationales).
C’est très exactement ce que signifie cette conjonction des "nons" qui n’est majoritaire que par le nationalisme, avoué ou non, à l’encontre de toute perspective institutionnelle européenne unifiée et unifiante crédible sur laquelle ils ne peuvent pas se mettre d’accord . Ce qui a été sanctionné par les électeurs français qui ont majoritairement voté pour NS en 2007 pour lui laisser carte blanche afin de négocier avec nos partenaires un TCE transformé pour la forme en simple traité ratifiable par la voie parlementaire comme il l’avait promis, car il était démontré, de par l’absence de plan b majoritaire en Europe, que le TCE , au fond, était le seul possible .
Mais vous avez raison sur un point : le traité de Lisbonne ne fait que conforter en les améliorant les traités antérieurs, de telle sorte qu’en le refusant, vous les refusez tous et que vous refusez l’Europe telle qu’elle s’est construite depuis 1953 , la seule réelle, sinon en tous points souhaitable ; or ce dernier point est l’affaire du clivage politique ordinaire droite/gauche, encre faut-il que les institutions permettent de trancher.
C’est tout l’enjeu des élections du parlement européen en 2009.
30/06 11:47 - Loïc Decrauze
27/06 20:50 - Loïc Decrauze
Ahahahah ! mais oui, bien sûr, continuons dans le délire ! C’est le complot, même les (...)
27/06 19:38 - bb
Ce texte est un mensonge ! DE GROS MENSONGES !!! Mon texte suprimé en est la preuve. La vérité (...)
27/06 17:02 - Loïc Decrauze
Programme intéressant Zalka. Demandez-vous seulement pourquoi en Allemagne le référendum a été (...)
27/06 16:57 - Loïc Decrauze
D’accord avec vos remarques, Ronchonaire. J’ajouterai que l’erreur première (...)
27/06 16:54 - Loïc Decrauze
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