Effectivement, j’ai voté oui à Maastricht et, aujourd’hui, avec le recul, je constate que c’était probablement une erreur. Que si notre économie y a gagné, on y a tout perdu en matière d’indépendance vis-à-vis des cartels économiques en confiant l’impression de notre monnaie à cette (soi-disant) hermetique Banque Européenne.
Comme vous le dites, le TCE a été l’occasion pour les peuples de donner leur avis sur une bonne partie des traités européens en vigueur. Et ils disent non.
En démocratie qui fonctionne, les élus auraient pris acte de ce non, en aurait analysé les causes et essayé de corriger le projet européen pour y rallier les quelques pourcentages qui leur manque.
Au final, les peuples se seraient senti respecté (leur parole aurait été pris en compte), la démocratie renforcée, un nouveau traité serait passé et l’Europe serait parti d’un nouvel élan lançé par la démocratie.
Au lieu de ça, on aura eu des vieillards sur toutes les télés et toutes les radios qui se crispent sur leur texte comme s’il était de marbre ; comme si l’Europe en tant que grosse machine bureaucratique importait davantage que l’Europe en tant que construction des peuples, qui nous occupe à faire la paix au lieu de faire la guerre... Et qui ne manquent pas, cet article l’illustre parfaitement, de cracher sur la démocratie, appelant de leurs voeux, sans meme l’exprimer ouvertement, une forme de vote censitaire...
Bien-pensance : attitude de ne rien penser en dehors de ce qui est exprimé dans les médias main-stream.
Monsieur l’auteur doit sans doute s’imaginer être un fier républicain qui lutte tant qu’il peut contre l’ignorance crasse du peuple à qui, malgré tout, il faut bien laisser le droit de vote mais, que bon, hein... le mieux est de l’appeler à voter le moins souvent possible.