à Olga qui a dit :
« Toute énergie gracieusement offerte par l’eau, le vent et le soleil, doit être utilisée au mieux, d’autant plus qu’elle est abondante et non-polluante »
L’énergie que l’on tire du nucléaire et des combustibles fossiles nous est tout aussi gracieusement offerte par la nature : il suffit de creuser et de construire des usines pour la prendre.
Cela revient au même que de construire d’énormes éoliennes reliées par des réseaux souterrains au réseau général de distribution, pour l’éolien (le solaire photovoltaïque pose des problèmes similaires), ou de construire d’énormes barrages polluants à différents niveaux pour l’hydraulique.
Quant à l’abondance dont il vous plaît de reconnaître la nécessité, les autres qualités des énergies dites « renouvelables » sont leur insuffisance, leurs productions aléatoires et leurs coûts élevés.
Lorsque vous dites : « Les campagnes étaient parsemées de moulins à eau et à vent ,au cours des siècles passés, et je doute que quelqu’un se soit ému de l’atteinte au paysage » vous montrez que vous ne faites aucune différence entre un moulin à vent du temps d’Alphonse Daudet (ô maître Cornille !) et les gigantesques éoliennes modernes, ce qui est assez inquiétant.
Mais, puisque vous mettez le sujet en discussion, je dois vous rappeler le dix-neuvième siècle s’est fort peu préoccupé des atteintes aux paysages et à l’environnement réalisées par les usines.
Et puis, relisez donc le conte charmant de l’impérissable Alphonse Daudet intitulé « le moulin de maître Cornille » (1) : vous y verrez que déjà, à cette époque, l’éolien était abandonné à cause de son coût et de ses aléas de production.
Le problème des énergies est un prolème grave qui ne peut se traiter que par la science. Ce n’est ni de la poésie ni de la littérature.
1.- dans « Les lettres de mon moulin », vous pouvez le trouver en édition de poche ou dans une bibliothèque municipale