La définition de la démocratie est unique. Il n’y a qu’une démocratie, il n’y a pas de variantes.
Ensuite il faut faire au mieux pour mettre en pratique les deux règles fondamentales de la démocratie. Et c’est là, dans la mise en place de la démocratie, qu’il peut y avoir des variantes, mais les deux règles de la démocratie doivent toujours être respectées.
Par exemple rien dans les règles fondamentales ne dit qu’il faut passer par les parlementaires élus. On pourrait imaginer un système ou ceux qui mettent en place les lois, appelons les législateurs, sont simplement sélectionnés par concours d’après leurs connaissances en droit et en fonctionnement des institutions qui veillent à la bonne gestion de la communauté. Les orientation politiques générales pourraient être déterminées par référendums périodiques, en répondant à une liste de questions proposées par les citoyens eux-mêmes, sans obligatoirement passer par l’intermédiaire des partis politiques. Sur la base de ces décisions des citoyens, les législateurs devraient ensuite structurer et rédiger les lois. Les citoyens pourraient de toute façon intervenir à tout moment par un référendum d’initiative citoyenne pour corriger une décision des législateurs qui ne serait pas conforme avec les souhaits de la majorité.
Ce n’est qu’un exemple.
Ceci dit, la Suisse, qui utilise le système de délégation politique élective, met aussi en application les deux règles fondamentales de la démocratie véritable, ainsi le pouvoir est en Suisse exercé de bas vers le haut, dans les municipalités, les cantons et au niveau de la fédération, et les citoyens peuvent intervenir à tout niveau et à tout moment par un référendum d’initiative citoyenne pour corriger les décisions de l’appareil législatif qui ne seraient pas conformes avec les souhaits de la majorité.
Ne confondez pas d’une part la définition de la démocratie, qui est unique et qu’il faut respecter, et d’autre par le système mis en place afin de respecter les règles de la démocratie.
Je répète encore : dans le contexte de démocratie directe, dont un dispositif important est la garantie de référendums, y compris les référendums d’initiative citoyenne, les politiques ne s’aventurent pas à prendre des décisions qui sont manifestement contraires à la volonté démocratique de la majorité des citoyens. Les politiques sont ainsi obligés d’agir en respectant la démocratie. Et quand ils ne la respectent pas ils s’exposent au risque d’être rappelés à l’ordre au moyen de référendum déclenché suite à l’initiative des citoyens.
D’après vos observation la démocratie est-elle mise en place en France ou dans n’importe quel autre État membre de l’Union européenne ? Ma réponse est : NON ! Car les deux règles fondamentales de la démocratie ne sont pas respectées.
Je répète encore quelles sont les deux règles fondamentales de la démocratie :
La deuxième règle signifie que lorsqu’il y a un doute toute décision politique doit pouvoir être soumise à la validation par la majorité des voix des citoyens qui désirent s’exprimer, donc le référendum d’initiative citoyenne doit être garanti sans restriction.
Pour respecter les règles fondamentales de la démocratie véritable, il faut être libéré des actuels positionnements dogmatiques et prétendument incontournables gauche-droite.
En démocratie véritable on met en application chaque décision d’après la majorité des voix de tous les citoyens qui se sentent concernés par la décision. Les citoyens peuvent parfois décider ce qui sur l’axe gauche-droite serait à droite parfois ce qui serait à gauche. C’est dans ce sens que la véritable démocratie ne se situe ni à gauche, ni au centre, ni à droite, la véritable démocratie agit dans l’intérêt des citoyens, selon ce que veulent les citoyens, en prenant les décisions qui sur l’axe gauche-droite ne sont pas nécessairement regroupées et peuvent être répartie à gauche et au centre et à droite : il n’y a pas de blocage doctrinal avec une position fixe sur l’axe gauche-droite. La véritable démocratie agit dans l’intérêt des citoyens qui forment la communauté. La véritable démocratie met en application de façon impartiale uniquement les décisions voulues par la majorité des citoyens, quelles qu’elles soient, ainsi en Suisse certaines décisions peuvent d’après les actuels critères français être qualifiées de gauche, d’autres de droite.
Par exemple les Suisses ont voté contre la libéralisation du marché de l’électricité pour protéger leurs sociétés cantonales de production d’électricité et de gaz qui sont publique et le resteront. L’infrastructure de distribution de l’eau est presque entièrement dans la main des communes, c’est-à-dire est publique. Grâce à la démocratie directe, les citoyens suisses peuvent garder le contrôle sur les infrastructures et tout en étant contre leur privatisation exigent simultanément que les entreprises publiques travaillent de manière efficace. En même temps le capitalisme n’est pas mis en cause en Suisse : les citoyens ne proposent pas et ne votent pas des lois pour privatiser à tout va.
Les citoyens de l’Union européenne sont victimes du lavage permanent des cerveaux de la part des politiques, qui parsèment constamment leurs discours du mot « démocratie », mais ne la mettent pas en pratique, et pour brouiller les pistes inventent des nouvelles définitions du mot « démocratie » pour se maintenir au pouvoir sous des déguisements de démocratie, eux et les cercles de pression qui les entourent. Pour ces raisons les citoyens n’y voient en effet souvent plus très clair dans ces discours à propos de « qu’est-ce que la démocratie ».
Pour évoluer vers la démocratie, il faudrait déjà que les citoyens européens sachent ce que signifie « démocratie ». Ils doivent connaître la définition de la démocratie véritable et non pas une autre définition de ce qu’est la démocratie, une définition fausse fabriquée pour correspondre au système politique que telle ou telle autre personnalité politique souhaite voir mis en place.
On ne répète jamais assez quelles sont les deux règles fondamentales de la démocratie :
La deuxième règle signifie que lorsqu’il y a un doute toute décision politique doit pouvoir être soumise à la validation par la majorité des voix des citoyens qui désirent s’exprimer, donc le référendum d’initiative citoyenne doit être garanti sans restriction.
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C’est un argument fréquent contre les référendums, mais il ne repose sur aucun fait objectif, qui prétend que les référendums sont peut-être faisables dans les petits pays mais dans les grand pays ils sont difficiles à organiser et ne feraient que bloquer le processus de décision. Cet argument, comme tous les arguments que les anti-démocrates opposent à la démocratie véritable, ne tient pas. Le système politique qui fait appel aux référendums de façon généralisée peut être mis en place quelle que soit la taille ou le poids économique ou démographique du pays. Les États-Unis d’Amérique sont un exemple de grand pays – par le nombre d’habitants et par le poids économique – qui pour certains types de décisions met en œuvre les référendums ce qui prouve que les référendums peuvent être gérés dans tout pays pourvu qu’on le veuille.
23/06 11:41 - beubeuh
C’est une chose de dire qu’il y a des Noirs et des Blancs, et une autre de dire (...)
21/06 13:28 - vivelecentre
Dans cet ’article, intéressant par ailleurs , des sous entendues donneraient au Modem un (...)
21/06 10:44 - Martin sur AgoraVox
Suite aux commentateurs précédents je confirme que quelles que soient vos opinions, vous (...)
21/06 10:27 - Martin sur AgoraVox
Vous y mêlez les droits de l’homme mais c’est souvent le cas quand on veut (...)
20/06 15:09 - Incrédule
Je faisais bien sûr référence à Martin, et pour -entre autres- ce passage : "En ce qui (...)
20/06 15:04 - Incrédule
Je n’avais pas lu ce passage… c’est hallucinant !! Rappelons quelques (...)
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