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Commentaire de onegus

sur Il n'avait pas le droit de le faire


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Onegus onegus 22 juin 2008 04:46

Pierre : "Ce qu’il faut bien voir, c’est que "la guerre mondiale contre la terreur" (the Global War on Terror) est une guerre bidon ("a phoney war", comme on dit aux Etats-Unis).

L’expression ’Global War on Terror’ est une étiquette commodément vague destinée à masquer les desseins impérialistes de la junta qui s’est accaparée le pouvoir aux Etats-Unis durant les prétendues élections libres de 2000, un pouvoir qu’elle a ensuite renforcé et immunisé contre toute critique intérieure par la double attaque sur le World Trade Center le onze septembre 2001. Double, à savoir : d’une part, l’attaque perpétrée par les avions kamikazes, occasion rêvée que la junta n’a pas empêchée ; d’autre part, la destruction par explosion contrôlée des tours 1, 2 et 7 (le building 7 n’ayant pas été percuté par un avion) du World Trade Center, que seuls des malfaiteurs indigènes ont pu mettre à exécution.

Les attaques du onze septembre constituent l’instrument principal et massif de tous les actes criminels de la junta Bush-Cheney (mis à part, bien entendu, le détournement des élections en 2000) : elles furent instrumentalisées afin de mettre au pas une grande partie de la citoyenneté ainsi que le Congrès, de violer la Constitution et les accords de Genève, de déclencher deux guerres d’agression pure et simple et d’intimider à volonté ceux des pays qui formuleraient des réserves, des critiques ou des désaccords par rapport à la politique extérieure de la junta."

Effectivement, cette administration est illégitime, les fraudes de 2000 étant avérées, on peut parler d’une junte, qui a mis en place un agenda planifié de longue date. L’opération d’état déclenchée le 11 septembre 2001 avait pour but de pouvoir lancer une guerre dès les premiers mois du mandat. Les lois d’exception justifiées par une "guerre à la terreur" essentiellement médiatique ont permis à la junte de suspendre la constitution, de couvrir le coup du 11 septembre par un contrôle stricte des images et de la narration des faits (cf le best-seller de supermarché pondu par la commission 911) et de s’affranchir de toutes les contraintes légales dans le déroulement de leur agenda visant à une dominance globale des Etats-Unis. Cet agenda, très précis et très explicite, a commencé à se mettre place peu àprès la défaite de Bush père dans les milieux néoconservateurs et s’est traduit dans les années 90 par le Projet pour un Nouveau Siècle Américain et son "Reconstruire les défenses de l’Amérique". L’idée en est qu’après l’effondrement de l’Union Soviétique, les USA doivent profiter du vide créé pour assoir définitivement leur dominance sur la planète et dévelloper leur puissance militaire de façon telle qu’elle interdira l’apparition d’une nouvelle puissance en mesure de remplacer les Soviétiques. Chaque séquence de l’agenda que nous avons vu se dérouler depuis la prise de pouvoir de la junte néoconservatrice figure dans son projet, entre autres :

-Augmentation astronomique des budgets de défense

-Prise de distance avec les lois, traités et conventions internationales

-Nécessité d’un "nouveau Pearl Harbor" pour stimuler le soutien de la population à une politique ultra-militariste

-Séquençage des objectifs pour la sécurisation des ressources pétrolières : Afghanistan, Iraq, Iran

Les deux premiers objectifs ont été atteints, mais la junte semble avoir été arrêtée pour le troisième par des résistances grandissantes, notamment au sein de l’armée et des services de renseignement. Elle n’a cependant absolument pas renoncé et il faut se dire que toute "opportunité" permettant de justifier une frappe aérienne massive sur l’Iran d’ici les prochaines élections sera immédiatement exploitée.

Les six derniers mois du mandat Bush risquent d’être agités. Tout est en train de remonter à la surface et ça ne va faire que s’accéler, ça sort de partout pour ce qui est de l’Irak et ça pousse de plus en plus fort sur le 11 septembre. Nous approchons du climax de ce volet sans précédent de l’histoire des USA, cette parenthèse cauchemardesque durant laquelle les Etats-Unis ont cessé d’être une démocratie pour basculer dans une soft-dictature. Soit cet état se pérennise avec la prochaine administration, soit nous risquons d’assister dans les mois qui viennent à ce qui pourrait bien être la seconde révolution américaine...


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