Cet article effleure un sujet qui sera au coeur du débat public de plus en plus.
Est-ce que le meilleur moyen de partager une ressource rare et indispensable est
de confier sa gestion à des intérêts privés ?...
Comment peut-on préserver la qualité de la ressource quand il y a tant d’argent
à se faire sur la "dépollution" et qu’elle est techniquement faisable ?
On peut imaginer sans trop se faire mal une entreprise externalisant ses coûts en
polluant la ressource et une autre (appartenant au même groupe) demandant au consommateur
d’eau de la dépolluer.
Qui va dépiauter les factures après coup ?
A qui appartient l’eau d’une région ou d’un sous-sol quand on peut faire en amont
des prélèvements massifs pour irriguer des cultures bien trop gourmandes ou du remplissage
de bouteilles plastiques vendues loin du lieu d’origine de l’eau ?
Récemment le départ d’un tanker d’eau de la région de Marseille pour alimenter Barcelone
en proie à une sécheresse dramatique a suscité des discussions.
Je rappelle aussi que de l’ordre de 20% de notre consommation d’eau est destiné à transformer
en déchets "urine et caca" quand leur destination normale est de fournir de l’énergie (biogaz)
et des engrais (compost de haute qualité) pour boucler le cycle des éléments.
Quand chacun se sert (on continue le maïs à fond la caisse par ex) et que le principe
"pollué-payeur" est la règle on peut s’attendre au pire.
Chez nous il faudra payer, ailleurs souffrir voire mourir.
Merci pour le coup de projecteur sur un sujet souvent oublié...