Merci à l’auteur de cet appel ’sentimental’ à une amélioration que tout être sensé ne peut qu’approuver. Il est souvent difficile de garder une position médiane entre la volonté d’imposer la ’démocratie’ par tous les moyens, dans les plus brefs délais, et le cynisme désabusé qui estime que seul un régime fort ne peut se maintenir dans certains pays du monde.
Envahir, déstabiliser un pays conduit aux pires violences - voyez l’Irak. Encourager une révolution sanglante, idem - voyez la France ou la Russie. En revanche, faciliter patiemment l’évolution vers plus de libertés concrètes et un rôle plus positif dans les échanges internationaux, voilà qui est peu spectaculaire mais autrement plus efficace. C’est ce qu’il faut souhaiter pour la Syrie. C’est pourquoi il ne faut pas isoler Assad - qui s’est montré particulièrement efficace dans sa manière de se rappeler au bons souvenirs de ceux qu’il tient pour ses ennemis. Quant à le renverser, le contre-exemple irakien montre bien quelles horreurs sortiront ensuite de la boîte de Pandore.
Quant aux discrètes négociations avec Israël sous l’égide de la Turquie, elles offrent les meilleures chances car limitées aux seuls pays historiquement concernés. Leur succès serait en plus le plus bel encouragement pour l’organisateur - quoi de mieux qu’un prix Nobel pour Erdogan en réponse à ceux qui veulement renverser le gouvernement élu de la Turquie sous prétexte de kémalisme sourcilleux !