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Commentaire de Zéro pour cent de matière grise

sur Lula, Autriche, attention sondages !


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Zéro pour cent de matière grise 4 octobre 2006 11:23

Dans nos démocraties, il est évident que les sondages visent à former, certains disent à « fabriquer l’opinion publique », plutôt qu’à établir un état des lieux objectif. C’était déjà manifeste en 1965, lors de la première élection présidentielle française au suffrage universel : les sondages de l’époque donnaient de Gaulle vainqueur dès le 1er tour... Ne parlons pas des élections américaines : les livres d’Edward Bernays sont à ce sujet très éclairants.

La bipolarisation de la vie politique résulte du poids plus ou moins fort des grands appareils de partis. En France, les grands partis sont plutôt des « marques », comme l’écrit le politologue Dominique Reynié dans un rapport récemment publié. L’UMP et le PS sont des « clubs » qui permettent aux élites politiques françaises, toutes coulées dans le même moule et marquées du sceau indélébile de la connivence (multiples alliances croisées, liens étroits avec les pouvoirs médiatique et financier, cercles de mondanités parisiennes où l’on se toise et l’on se croise, etc.), de se distinguer les unes des autres aux yeux du public (heureusement de moins en mloins dupe), le temps d’une élection et ce uniquement sur les plateaux-télé. Ces « clubs » servent aussi de machine médiatico-électorale. Mais ces partis ne sont pas des partis de masse, comme le SPD ou la CDU en Allemagne par exemple, qui sont aussi, et de ce fait, de puissantes bureaucraties. Si l’UMP avait, mettons, 1,5 million d’adhérents, et le PS grosso modo la même chose, aucun « troisième homme » ne pourrait se glisser à la deuxième, voire à la première place lors du premier tour de la présidentielle. Nous aurions alors des élections parfaitement pré-orchestrées par les bureaucraties partisanes. Une telle situation est-elle concevable en France ? Je ne crois pas. La bataille engagée pour la candidature au PS montre bien que les « appareils politiques », en France, n’en sont pas vraiment...


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