Vous commettez l’erreur suivante : en janvier 2006 à une écrasante majorité (sur 1500 votants 4 ont voté contre) au congrès de Lyon l’UDF a voté pour son indépendance. De ce fait la ligne politique voulue par la majorité de l’UDF y compris par les députés UDF et autres élus de l’époque est l’indépendance absolue. De ce fait tous les députés qui sont allés soutenir Sarkozy au second tour et qui se sont fait élire grâce à l’UMP ont effectivement trahi le vote de toute l’UDF. De plus ils ont trahi tout ce qu’ils ont dit pendant la campagne des présidentielles. Notamment Hervé Morin qui fut un des plus durs à l’en,contre de Sarkozy, Morin maintenant ministre, notamment Jean-Christophe Lagarde qui fut même le porte parole du candidat Bayrou. Donc c’est un pur constat que de dire qu’ils ont trahi. En plus historiquement il faudrait être renseigné. Le dimanche soir des élection, Albertini a décidé de soutenir Sarkozy et a été au meeting de Sarkozy le lundi dans la banlieue de Rouen. Le mardi soir il y a eu une réunion au sein de l’UDF en présence de tous les députés. La plupart de ceux-ci ont affirmé qu’ils soutiendraient Sarkozy, Bayrou a tenu à dire qu’il ne soutiendrait pas Sarkozy. Les députés traîtres ont les premiers apporté leur soutien à Sarkozy. Bayrou n’a pris personne par derrière, en revanche il ne pouvait absolument pas laisser passer le soutien masif de ceux qui ont combattu Sarkozy avec une belle virulence sans un contrepoids. Et enfin, il n’a pas dans un premier temps donné sa position/. Ce n’est qu’en réponse à uen questipon qu’il a affoirmé qu’il savit pour qui il ne voterait pas.
Au seul regard du congrès de Lyon de janvier 2006 et au seul regard de la position des députés pendant la campagne électorale des présidentielles on peut dire sans aucune contestation, sauf à être de mauvaise foi, que les députés du Nouveau Centre ont doublement trahi : l’UDF pour ne pas avoir respecté la ligne d’un parti, ligne pour laquelle ils avaient voté, et ils ont trahi leur position de campagne électorale. Et enfin, on peut dire qu’ils ont également trahi Bayrou en le laissant tomber. Si le troisième point est plus émotionnel ou sentimental, les deux autres sont absolument incontestables. Toute contestation n’est que de la propagande ou alors une assez drôle notion de la parole donnée, de la fidélité à ses idées, de son engagement politique pour un parti qui a permis en partie son élection. Enfin l’argument d’avoir été élu avec des voix de l’UMP n’a pas de sens à la suite du vote du congrès de 2006 et même antérieurement puisque déjà en 1999 l’UDF a engagé une liste indépendante pour la campagne européenne affirmant par là son indépendance. Et pour ceux qui aiment l’histoire, l’indépendance, la résistance, c’est tout le cheminement de pensée et de position du MRP au Modem et avant eux encore de Lammenais, Lacordaire et Montalembert, de Marc Sangnier, de Gilbert Dru. Ce qui veut dire que le courant de pensée et d’action du Modem est un courant fort et antérieur à Bayrou et que le Nouveau Centre n’est en rien l’héritier de ce courant de pensée si l’UDF l’a été un jour.