"Pour financer de nouveaux investissements dans les limites citées plus haut, nous empruntons auprès de la banque centrale, donc cela ne génère pas d’intérêts supplémentaires ..."
Mais il reste le problème des 40 milliards de déficit, pour lesquels vous ne pouvez emprunter (sinon ce serait emprunter pour autre chose que de l’investissement).
Comment on fait alors ? Bin c’est simple, on retire du budget de l’Etat les investissements puisque pour ceux-ci on peut emprunter.
Mais là vous n’avez rien compris, les dépenses ne sont cloisonnées que parce qu’on veut les présenter ainsi.
Le déficit existe. On peut dire soit qu’il vient des intérêts, soit que les intérêts sont payés sur le budget de l’Etat, et que le déficit, c’est de l’investissement. Mais dans ce cas votre théorie tombe à l’eau puisque vous démontreriez en disant cela que le déficit (et la dette qui en découle) sert à l’investissement.
Votre proposition suppose qu’on ait d’abord rétabli l’équilibre des finances publiques. Mais vous ne le voyez même pas ! Et si on rétabli les finances publiques .... tiens, il n’y a plus de raison de modifier le système.
Barre était un abruti donc. Je suppose que c’était aussi le cas de Hayek, de Friedman, de Smith (tous ceux que vous n’aimez pas), de Keynes (zut, celui là vous vous en servez puisque vous proposez un raisonnement keynesien), de tous les autres économistes et prix nobel d’économie. Tous des abrutis.
A mon avis, vous n’avez pas les idées claires sur les liens étroits entre tous ces paramètres que vous estimez non prévisible.
Mais j’attends toujours une explication complète de "comment on rembourse la dette sans emprunter 1 centime dans le nouveau système ?"
Vous n’avez pas répondu. Il vous faut trouver 40 milliards par an au moins !
"30 ans de prospérité"
Oui 30 ans de prospérité. 30 ans de prospérité suivant un contexte (et oui, il ne faut pas non plus oublier le contexte).
On ajoutera dans cette prospérité, la semaine de travail de plus de 40h, les 3 semaines de congés annuels, la moindre dépendance au pétrole (moins de dérivés de pétrole utilisé à l’époque, pourtant le choc fut violent), une médecine moins complète et moins couteuse, une réglementation du travail beaucoup plus légère (on pouvait perdre son emploi en quelques jours), .........
Mine de rien, vous venez de faire une brillante apologie des thèses de l’UMP. Je pense que ce n’était pas vraiment votre propos (puisque vous voulez avant protéger un système social QUI N’EXISTAIT PAS ENCORE A CETTE EPOQUE BENIE DE PROSPERITE).
Et puis vous oubliez aussi un paramètre particulier des 30 glorieuses : la reconstruction d’après guerre. C’est sur que le fait de devoir reconstruire tout un pays, ca ne crée pas d’activité, donc pas de croissance. Et que ce paramètre n’est pour rien dans les trente glorieuses.
Vous ne comprenez même pas pourquoi l’inflation est dangereuse. Si on avait garder l’inflation de 5% du début des années 90, la baguette vaudrait 3 à 4 euros. Les salaires auraient suivis ? Sans doute (pas le choix), mais alors
- cas 1 : pas de dévalorisation de la monnaie à l’étranger. Alors les produits à l’export sont beaucoup plus cher. Mais les produits nationaux sont chers, donc on achète à l’étranger. Les entreprises sont étranglées entre des ventes à l’étranger difficiles et des ventes nationales difficiles. Je vous laisse imaginer ce qui se passe alors (regardez du côté de l’Allemagne et des méthodes utilisées pour régler ce problème)
-cas 2 : la monnaie se dévalue. Les produits se vendent à l’étranger, mais nous avons du mal à importer ce qui nous fait défaut (ca coute cher puisque notre monnaie ne vaut plus rien). L’inflation se renforce du fait de notre dépendance vis à vis des matières premières (qui sont plus chères puisque notre monnaie est faible).
Vous avez l’air de penser que tout est simple. Et certains de nos dirigeants l’ont pensé à une époque. Résultat, on a laissé faire ... pour aboutir à la situation actuelle.