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Commentaire de Deadlikeme

sur La présidence de l'Union européenne n'existe pas


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Deadlikeme Deadlikeme 25 juin 2008 12:35

Article très instructif, merci ..

Pour poursuivre la reflexion lire : Sarko et Barroso, le desamour fou

On en est revenu au début de la présidence Sarko, lorsque les rapports entre Sarko et
Barroso étaient marqués par une haine tenace et parfaitement réciproque, jusqu’à
l’harmonie par l’égalité d’intensité, entre les deux hommes. Le président, ou
Commissaire-en-chef de la Commission, n’a pas apprécié les sorties virulentes et
tonitruantes du président français, lors du sommet de Bruxelles, contre la Commission et
contre le Commissaire Mandelson, l’une et l’autre étant chargés du pêché de la
responsabilité de l’échec au référendum irlandais. ....

Au soir du sommet, le 20, Barroso a téléphoné personnellement à Sarko revenu dans
ses terres pour protester en lui faisant savoir son mécontentement des interventions du
président français contre la Commission et l’un ou l’autre de ses sbires, en lui faisant
remarquer de surcroît que la Commission était “un exécutif indépendant”. Nous n’avons
pas poussé l’indiscrétion jusqu’à apprendre ce que fut la réponse de Sarko mais il ne
nous étonnerait pas que Nicolas-Sarkozy ait répondu que lui-même était président d’un
pays indépendant de plus vieille tradition et de plus sûre légitimité que la ci-devant
Commission, ce qui n’est pas une révélation mais était dit sans doute pour que son
interlocuteur en déduise qu’il (Sarko) fait ce qu’il lui (Nicolas-Sarkozy) plaît en
l’occurrence. Ambiance. On imagine ce que sera leurs relations à tous durant la
présidence française, qui commence la semaine prochaine.

En effet, la présidence française s’annonce sous les auspices ravageurs d’un désordre
particulièrement prometteur. Quelques semaines avant le sommet de Bruxelles, le
gouvernement avait demandé à la représentation française à l’UE quelques scénarios-
catastrophes pour la présidence française, pour s’y préparer. On y travailla et on y inclut la
possibilité d’un “non” irlandais. Personne, parmi les grandes pointures à l’Elysée et au
Quai d’Orsay, ne s’y attarda, jugeant la perspective complètement déplacée, absurde,
inconvenante et tutti frutti. Dont acte, quant au flair de lévrier de nos dirigeants.
Désormais, la présidence française est comme un bateau ivre : que faire ? Les choses
vont si mal après le sommet de Bruxelles de ce point de vue de la crise interne de l’UE
que certains jugent même que le gouvernement irlandais, pressé de toutes parts d’une
façon incongrue par ses “amis” du Conseil, pourrait décider de céder dans le genre
kamikaze et organiser rapidement un deuxième référendum. Le résultat serait très
probablement un “non” encore plus péremptoire, et la situation devenue vraiment
catastrophique.

 

 


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