Entendons-nous bien : je ne reproche nullement à un artiste (de variétés) de vouloir vivre décemment de sa création (princièrement n’est peut-être pas indispensable, surtout quand on trouve son inspiration et bâtit sa réputation en crachant talentueusement dans la soupe). Des solutions existent, la licence globale en particulier, défendue par la gauche y compris la moins révolutionnaire, en phase avec l’évolution technologique et les modes de consommation culturelle de notre société. Les gros producteurs et distributeurs n’en ont pas voulu tellement ils sont attentifs à gagner sur tous les tableaux : le produit d’origine et tous ses dérivés.
A titre d’exemple révélateur, Denis Olivennes*, l’inspirateur de la « loi Albanel », ex-PDG de la FNAC et probablement au mieux avec le pontes de l’édition musicale et vidéocinématographique, était aussi soucieux de vendre des CD et DVD préenregistrés que des vierges destinés à recueillir sons et images téléchargés, ainsi que les appareils destinés au même usage : ordinateurs, lecteurs MP3, lecteurs DiVx, disques durs multimédias, etc..
Après tout, pour un commerçant, c’est de bonne guerre, me direz-vous. Le beurre et l’argent du beurre. Soit. Toutefois, dans une démocratie bien faite, quelque chose a dérapé quand c’est le commerçant qui écrit la loi qui le sert.