@Jesuisunhommelibre,
A votre avis, d’où vient le prix d’un objet ou d’un service, si ce n’est de l’énergie nécessaire pour vous le fournir ?
Pas uniquement de l’énergie nécessaire. Dans un principe de transformation, l’énergie est certes nécessaire mais pas suffisante.
Ensuite, seulement, il y a la tension entre l’offre et la demande, mais si le prix est inférieur à l’énergie initial, il s’agit d’une vente à perte, qui ne dure pas longtemps.
C’est le B A BA de l’économie.
Sur ce point, nous sommes d’accord, mais ...
Tout gain de productivité est une économie d’énergie
Vous oubliez tout ce qui gravite autour du principe de transformation. Ensuite, il ne faut pas confondre, dans le cadre d’une préoccupation écologique, l’énergie renouvelable (force animale, vent, ...) et énergie fossile (gaz, pétrole, uranium, ...).
Nous pouvons améliorer la productivité en ne jouant que sur des quantités, par exemple. Ce qui s’est pratiqué dans l’industrie ou même dans l’agriculture grâce à la mécanisation. Cependant, si nous prenons l’exemple de la mécanisation de l’agriculture, la productivité a crue par substitution de la force animale, donc renouvelable, par une force mécanique (tracteur, moissonneuse, ...) utilisant une énergie fossile. Non seulement l’utilisation mais aussi la construction, la publicité, le démarchage, l’acheminement, la maintenance, ... propre au matériel mécanisé est un gros consommateur d’énergie fossile. De ce fait, pour des gains de productivité, l’empreinte écologique a crue de façon exponentielle. Le rendement, non pas agricole, mais énergétique, s’est effondré tout en substituant de l’energie à renouvellement très court par une énergie fossile à renouvellement extrêmement long ; quant aux rejets dans la biosphère, la mécanisation de l’agriculture est aussi perdante dans la mesure de l’empreinte écologique.
Cependant, il faut lever un point qui me semble essentiel ; la terminologie énergie renouvelable n’est pas une bonne terminologie. Même les ressources fossiles sont renouvelables ; ce n’est qu’une contrainte de temps à associer au renouvellement de la ressource considérée. Ensuite, vient la problématique des rejets au regard de la capacité d’absorption de notre atmosphère.
En fait, vous posez le problème dans un sens inversé. En effet, une économie d’énergie tend à réduire les coût de production (à périmètre constant s’entend). Mais cela ne veut absolument pas dire que la productivité n’a pour seul paramètre que la quantité d’énergie utilisée dans le principe de transformation ; ce qui est faux, bien entendu. Toute notre histoire industrielle nous montre pourtant que les plus grandes avancées de la productivité se sont opérées par substitution de la force humaine par une mécanisation qui est gourmande en énergie fossile ; et ce depuis la révolution industrielle. Même si nous considérons que l’énergie mécanique nécessaire à la transformation est égale à celle utilisée par la force animale ; ce qui ne se vérifie pas si nous étudions l’ensemble de la chaîne nécessaire à l’indutrialisation dont les consommations d’énergies diluées dans nos mécanismes économiques ; l’empreinte écologique n’est pas du tout en faveur de la mécanisation. A rendement énergétique global identique, le problème des rejets ne va pas du tout à l’avantage de la mécanisation, et le rendement énergétique renouvelable n’est pas non plus à l’avantage de la mécanisation.
Même si ce type d’approche est utilisé en s’appuyant sur le bon sens, il s’avère que souvent, les raisonnement inductifs de la sorte sont faux logiquement.
18/08 18:31 - rosa
bien posé. ne suffirait-il pas de rajouter - sinon remplacer - par l’équité.
30/06 10:23 - srobyl
Il n’y a pas de planète de rechange ...ou bien trop éloignée pour qu’on puisse (...)
30/06 00:15 - sushil das
30/06 00:08 - sushil das
Intéressant et un peu dissonnant comme propos Cela rappelle une évidence qui a souvent (...)
29/06 23:51 - perlin
@idoine "Il est moins important si un transporteur passe chez plusieurs producteurs et (...)
29/06 14:06 - Grasyop
« On idéalise une biodiversité qui existerait indépendamment de l’Homme. » Ah parce (...)
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