Puisque vous parlez d’amalgame, Arte n’appartient pas à France Télévisions (Arte n’est donc pas contrôlée par le CSA. La chaîne est en effet soumise à la surveillance et au contrôle de ses seuls sociétaires, « à l’exclusion de toute intervention d’autorité publique, y compris d’autorités indépendantes chargées de la régulation de l’audiovisuel dans le pays du siège » (article 1er du Traité interétatique).
France 4 ou la Cinq ont chacune au moins 12 spectateurs. France Monde est déjà la chasse gardée du Président qui a fait nommer à sa tête l’épouse de son ministre des Affaires étrangères, contre l’avis des personnels, dont aucun membre n’a claqué la porte ni même fait une heure de grève.
Que France 2 et France 3 passent sous le contrôle direct de l’Elysée est effectivement choquant et il me semble que la fin de mon billet donne un petit avant goût de Télé Sarkozy.
Sinon, je partage totalement votre opinion suivante, « la télé publique devrait bénéficier d’un statut spécial, totalement indépendant du pouvoir, et inscrit dans la constitution, avec les présidents nommés par un organisme indépendant. C’était, à l’origine le but de la création du CSA, couper le cordon ombilical avec le pouvoir », mais beaucoup moins la suite : « même si ça n’a jamais été totalement le cas, ça offrait quand même une petite marge d’indépendance et de démocratie ».« Même si cela ne fut que très peu le cas » me semblerait plus approprié.Maintenant, si les personnels de France Télévisions ne veulent pas d’un président nommé par SM Sarkozy en personne, ils refuseront bien entendu de travailler avec lui. Faire preuve d’anticonformisme et de courage politique, ça les changera. Crosse en l’air plus d’une journée parce qu’après ça coûte, mon bon monsieur, j’aimerais bien voir ça.Si on met, provisoirement, entre parenthèses la mainmise de la présidence de la République, quel autre choix de financement voyez-vous pour le service public en dehors de l’augmentation de la redevance (ce qui ferait hurler la plupart des Français) ou du maintien ou plutôt de l’augmentation –qui fut si décrié par ceux-là même qui font aujourd’hui des bonds au plafond pour la conserver- des plages de pub ?