@ Jean Lasson
Vous écrivez : "...un blé moderne sans engrais ni pesticide tombe rapidement à environ 1 tonne/ha, alors qu’il peut produire 8 à 10 t/ha avec ses intrants.".
Oui, des intrants qui nous feront probablement bientôt défaut et des sols que notre agriculture productiviste a stérilisés, voilà une équation assez sinistre mais nous aurions pu nous en tirer différemment.
Ce que j’écrivais en 2005 ("Agriculture biologique ? Incontournable à terme !" un certain nombre de solutions possibles en lien dans cette page) demeure d’actualité mais nous avons déjà perdu 3 ans par rapport à cet écrit.
Aujourd’hui l’INRA se met à réagir : "L’INRA propose un compromis entre pratiques agricoles intensives et production biologique" avec une étude qui, à première lecture, ne me semble pas vraiment satisfaisante dans la mesure où elle entre probablement en contradiction avec un certain nombre d’autres données (je n’ai pas encore eu le temps de vérifier).
De toute urgence il faudrait que notre agriculture change radicalement de paradigme, que soit initiée une politique très volontariste de réhabilitation des sols (restauration de la fraction humique et des possibilités de pédogénèse etc...), de rotation des cultures assez élaborée comme les pratiquent certains agriculteurs bio, de cultures sans labours etc...
La fureur me reprend quand je repense à ma consternation en constatant que l’INRA n’avait aucune référence en 2005 sur le BRF ou la Terra Preta par exemple...
Mais la réhabilitation des sols prend du temps, il faudrait compter 5 à 6 ans avant de retrouver un humus efficace dans le meilleur des cas, en ayant déployé les efforts nécessaires...
Les pratiques culturales différentes exigent souvent des machines différentes...
Si le cours du pétrole se maintient élevé nous aurons très vite de gros soucis, que nous aurions pu éviter...