@ Pierrot :
Vous écrivez : "mais pourquoi imposer à l’Afrique, continent pauvre, une énergie éolienne très coûteuse et intermittente, impossant d’immences batteries polluantes ?".
J’ai probablement exposé cela de façon trop brève et vous n’avez pas suivi avec attention les liens que je proposais.
Cette ceinture éolienne offshore s’inscrirait dans le cadre d’une coopération trans-méditerranéenne telle que le projet TREC (Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation) la propose : il ne s’agit donc pas d’imposer mais de travailler en collaboration avec les pays qui le souhaiteront, dans un projet à long terme d’investissement dans des énergies "propres" et renouvelables.
Vous savez peut-être que la diminution très prononcée des "stocks de poisson" affecte aussi bien l’Europe qu’une Afrique dont nous avons largement pillé les côtes (nous : tous les pays qui ont eu les moyens d’y envoyer de grosses unités de chalutage).
Cette ceinture éolienne offshore rendrait impropres au chalutage un certain nombre de zones, là où elles seraient implantées.
Il serait alors intéressant de profiter de cette impossibilité pour équiper ces zones de récifs artificiels qui sont bien connus par les japonais depuis des siècles pour augmenter de façon très importante la productivité marine.
Nous pourrions donc établir une synergie intéressante entre l’énergie et les ressources marines qui profiterait à tous.
Du point de vue des flux énergétiques cet éolien offshore serait bien entendu interconnecté avec d’autres sources, notamment le solaire par concentration qui peut offrir la caractéristique intéressante de produire une chaleur directement stockable (sels fondus).
Il peut donc y avoir une modulation en temps réel des stockages/injection sur le réseau qui masque l’intermittence des éoliennes, intermittence qui est d’ores et déjà très largement annulée dans un réseau inter-régional au sein duquel différentes fermes éoliennes bénéficient de régimes de vents différents.
Oubliez donc le temps du tas de batteries au plomb, nous n’en sommes plus là, et l’époque d’un "petit blanc maître du monde" qui imposait ses volontés à l’Afrique : je ne me situe en tous cas pas dans ce schéma.