@ Roland Verhille
S’agissant de la question de l’Etat et de son caractère englobant, il se veut le rempart contre les contrats "de gré à gré" qui ont pour inconvénient de ne pas toujours protéger les plus faibles.
On retrouve partout cette préoccupation : à cette "destruction créatrice" canadienne, dans le cadre d’une économie capitaliste, on peut rapprocher la "révolution permanente" prônée par Trotsky pour l’économie planifiée et aussi les campagnes de dénonciations des cadres du Parti par les masses orchestrées par Mao Zedong durant la Révolution Culturelle.
Dans ce dernier cas, il s’agissait d’une manipulation géniale visant à protéger sa place dans l’appareil d’un parti qui tendait à l’écarter alors..
Pour Marx, la question de l’Etat était celle d’une structure transitoire appelée à disparaitre une fois l’oeuvre révolutionnaire achevée. Cependant, avant de disparaitre, l’Etat devait accroitre son rôle centralisateur pour mieux contrôler le processus de transformation. D’où le phénomène de "surburaeucratuisation" que connut le système soviétique.
C’est en Turquie que j’ai vu de mes yeux le culte de l’Etat poussé au plus haut point, selon le modèle bismarckien. C’est ce qui fait qu’actuellement le parti d’un gouvernement au pouvoir se trouve menacé d’interdiction par la voie juridique (pour violation du principe de laïcité contenu dans la constitution).
Bien évidemment, c’est l’Armée qui se trouve garante de la continuité de l’Etat, d’où les trois coups d’état que connut le pays durant le XX°siècle.
A gauche, on trouve débattue très tôt cette question sur le caractère oppressif de l’état dans la controverse entre Karl Marx et Bakounine, tenant des théories libertaires.
gAZi bORAt